Le secrétariat politique du Parti des travailleurs s'est réuni, hier, en session ordinaire. Il s'est penché, entre autres, sur la préparation de la réunion extraordinaire du comité central du 9 mars qui sera consacrée à l'adoption du budget prévisionnel du parti et à la préparation des élections législatives. Le secrétariat a également apporté les dernières retouches au dossier relatif au meeting international que coorganisent, le 8 mars prochain à la Maison du peuple, l'UGTA et le PT en solidarité avec les Palestiniennes et pour les droits des femmes travailleuses algériennes. Abordant la situation politique du pays, le PT s'est félicité et s'est dit soutenir de manière inconditionnelle la position de l'Etat algérien, telle qu'exprimée par le ministre des Affaires étrangères qui s'est opposé fermement à l'implantation de bases militaires étrangères quelle que soit leur nationalité sur le sol algérien. Cette position honore, selon le PT, notre pays et vise à préserver son intégrité. Du point de vue de la formation de Louisa Hanoune, la position de l'Etat algérien quant aux bases militaires étrangères tout comme la décision hardie de rétablir la souveraineté sur les hydrocarbures, le recours au Fonds de régulation des recettes et l'injection de 144 milliards de dollars dans le plan d'appui à la relance économique, sont incompatibles avec les décisions du CPE de privatiser les entreprises publiques y compris celles relevant de secteurs stratégiques, dont la pétrochimie et le transport maritime. « Cette politique du fait accompli, mise en œuvre par le CPE, le MPPI et les SGP, est, au demeurant, en contradiction totale avec les orientations du chef de l'Etat annoncées dans son discours du 26 décembre de l'année écoulée. Que signifie donc ce bicéphalisme et que des instances parallèles aux institutions constitutionnelles de l'Etat accaparent le pouvoir de décisions sur des questions vitales », lit-on dans un communiqué élaboré à l'issue de la réunion du secrétariat politique. Le PT est convaincu que ces décisions prises à trois mois des législatives sont porteuses d'un message lourd de sens qui suscite « la démoralisation et la défiance à l'égard des élections puisque d'évidence, pour leurs auteurs, la future assemblée devra s'accommoder de décisions et de politique qui ont provoqué un désastre économique et social ». Revenant sur un autre sujet, à savoir l'affaire Khalifa, le PT a réaffirmé que le procès qui se déroule à Blida s'apparenterait à un règlement de comptes, visant à jeter l'opprobre sur le secteur public et les caisses sociales des travailleurs pour les liquider, à détruire des familles de cadres, s'il n'aboutissait pas à situer les responsabilités politiques, pour s'attaquer aux origines de ce désastre afin que cela ne se reproduise plus.