On ne peut pas tellement savoir aujourd'hui déjà pourquoi et comment le procès Khalifa par devant le Tribunal criminel de Blida jugé est gisement phénoménal d'expression publique des réalités algériennes ; celles de ses maux qui sortent en effluves nauséabondes de meurs d'administration du patrimoine national réduites à servage d'une pléthore de leaders en factotums. On ne peut pas le savoir déjà parce qu'il y a aussi dans le personnage de Moumen Khalifa, pas un chef d'orchestre forcément, ni un scénariste génial, mais probablement aussi un psychopathe qui a pu réunir cette masse d'ingrédients. Et les manager, comme on dit dans le business. Pour, de cérémonies en réceptions avec cadeaux « d'accompagnement » - le joli / poli ruban pour enturbanner la corruption – acoquiner dans le fond une cour de « responsables ». Ceux d'entre eux entendus à Blida n'ont plus de mots à dire qu'entre, au mieux « Je n'ai pas été intelligent » ou « J'assume ». Ou alors, égal à leur culture basique, se fendre d'un rire sarcastique et populiste, comme celui du boss du club la JSK Hannachi, avec « Madame la juge, c'est ça l'Algérie » ; narguant ainsi toute volonté d'entreprendre de sportif d'avenir, parce que le règne féodal en a ainsi décidé. Ou, autre registre, laisser leurs avocats défendre le diable comme à l'accoutumée ; en cagnotte de « clients », cette fois-ci pas seulement juteuse d'argent mais aussi de visibilité médiatique. S'il y a au moins une bonne raison, surtout ce 8 mars, de ne pas désespérer encore de la multitude de bougies algériennes qui cognent sur les ténèbres de l'injustice, c'est qu'il y a un bel adage universel qui dit « L'avis de la femme est plus proche de la vie ». Indisposée et quittant précipitamment l'une des dernières audiences, la Présidente du Tribunal de Blida a peut-être tout simplement exprimé ainsi ce signe. Donnant une fois de plus raison au poète Aragon : « La femme est l'avenir de l'homme ».