Les chevronnées de la pâtisserie orientale sont, il faut le signaler, issues de centres agréés ou ayant acquis sur le tas une expérience qui fait d'elles des cordons bleus très recherchés par les centres commerciaux, supérettes, boutique… Ainsi, si le citoyen (ou la citoyenne) se trouve aujourd'hui embarrassé devant une multitude de choix, c'est aussi grâce à toute cette formation reçue majoritairement par la gent féminine en mal d'occupation et de ressources financières. Mme Larbi Rabah Rekia est une enseignante formatrice depuis quelques années. Elle nous dira : « Sur les 35 stagiaires actuelles, je peux dire que le profil qui se dégage est celui de la mère au foyer qui trouve une raison de sortir, d'échanger et de joindre en quelque sorte l'utile à l'agréable. » Pour elle, la plupart des apprenantes recherchent la base et penchent plutôt vers la pâtisserie. L'exposition tenue au cercle du Moudjahid de la place du 1er Novembre reçoit beaucoup de visiteurs depuis le début de sa tenue. L'association Nour El Amel, à laquelle adhèrent toutes les exposantes, est à sa 7e année d'existence et revendique l'ouverture de 11 sections à travers le territoire de la wilaya de Blida. Blida, Bou Arfa, Beni Mered, Chiffa et Ouled Yaïche sont les 5 sections qui exposent les réalisations de leurs adhérentes et la clôture est prévue ce jeudi, Journée internationale de la femme, au centre de Beni Mered où les meilleures seront récompensées et c'est l'occasion pour rendre hommage aux femmes cadres de la wilaya : 19 recevront des présents conséquents de la part de Nour El Amel. M. Khiati, président de cette dernière, compte susciter l'intéressement des producteurs de semoule et farine afin de sponsoriser l'événement. Les dizaines de genres de gâteaux ne portaient malheureusement point de noms et les lentes déambulations le long des tables et des plateaux de friandises faisaient sentir davantage cette absence de patronyme à des œuvres voulues et créées par des mains longuement non sollicitées ou qui avaient trop pris l'habitude de travaux routiniers. Des filles sorties trop tôt du circuit scolaire (2e et 3e années de collège) montaient la garde devant leur création en attendant la visite du jury qui déterminera les lauréates. Le 1er prix est synonyme de commandes futures de structures étatiques, trop gourmandes et auxquelles les occasions ne manquent pas d'offrir des buffets. Kennouche, véritable virtuose dans les formes et les couleurs ou Sara, jeune apprenante, fière d'exhiber ses pyramides de sucreries, rivalisaient de gentillesse en dehors de leur art porté à son paroxysme avec la manière de présenter et d'agencer leurs produits.