Plusieurs familles vivant dans le bidonville de Haï Selaga, connu sous l'appellation Kandahar, ont adressé, ces derniers jours, une lettre aux autorités locales pour se plaindre de leurs conditions de vie déplorables. « Des conditions, précisent ces 16 familles, aggravées par le dernier sinistre ». Un incendie qui a eu lieu il y a plus d'un mois et qui, selon eux, a entraîné, en plus d'importants dégâts matériels, la destruction de documents officiels. « Nous avons perdu tous nos papiers officiels et nous nous trouvons sans gîte », déclarent ces sinistrés ajoutant que toutes leurs démarches entreprises auprès des autorités locales sont restées vaines. Interrogé sur ce point par un des élus APW, le wali s'est montré intransigeant. « Ils étaient deux au début, ils sont passés à dix huit et si on ouvre les portes, ils deviendront quarante », a-t-il répondu en soulignant qu'il se base sur le PV de la protection civile, qui est intervenue en cette nuit du 29 janvier. Rappelant que les occupants de « Kandahar » ont déjà été recensés en 2001, dans la cadre de l'opération de recasement et de démolition, en cours, de ce bidonville. Le wali a déclaré que « ces soit- disant sinistrés sont des nouveaux venus qui rusent pour obtenir un logement. » Gestion approximative Le responsable de la protection civile a, de son côté, rappelé les faits et signalé que lors de cette nuit du sinistre, dû à l'explosion d'une bouteille de gaz butane de 13 kg et d'une autre de camping, il n'a pas été possible d'identifier les occupants du taudis où le feu s'est déclaré. « Une cinquantaine de personnes prétendaient être les propriétaires de cette bicoque qui n'était pas facile à délimiter et, dans cette situation de chaos, on n'a pas pu procéder au recensement des familles touchées », a-t-il précisé. Pour le wali, « ces familles sont de faux sinistrés » et en ce qui les concerne, « c'est peine perdue. » Il citera pour clore un exemple récent d'un véritable sinistré à Oued El Ma, auquel l'Etat n'a pas hésité à porter secours. En plus de la tente et des équipements, ce sinistré a bénéficié d'une aide de 4 millions de centimes sur fonds de wilaya.