Le décor des prochaines élections législatives est planté à Ouargla. Les grandes tendances sont désormais connues : conflits internes, vases communicants et caciques toujours en lice au RND et au FLN, multiplication des listes d'indépendants avec de nouvelles têtes et une jeunesse universitaire qui se propulse en politique, et malheureusement l'absence de la gent féminine, reléguée au dernier rang, donc sans espoir de représentativité féminine une fois de plus pour cette wilaya du Sud. Au RND, on croit savoir que le nom du candidat tête de liste retenu pour analyse par le secrétaire général de ce parti est celui du docteur Youcef Korichi, enseignant en économie à l'université de Ouargla, chargé de la jeunesse au RND, membre fondateur de l'Association de l'environnement et du développement (AED) et président de la commission des finances du directoire de la campagne électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika dans la wilaya de Ouargla pour la présidentielle d'avril 2004 comptant pour la commune de Rouissat dont le poids politique est important à Ouargla. Ce dernier est secondé par Hamdaoui Mohamed Saïd, commerçant en ferraille, actuellement membre de l'APW pour le compte du FLN, candidat indépendant aux sénatoriales, exclu du FLN et dont la représentativité dans le grand Touggourt a beaucoup compté pour assurer un équilibre régional. lmad Djaâfri, ex-agent de sécurité et actuel député indépendant de Ouargla, se représente par le même circuit qui l'a propulsé cinq ans plus tôt. Malgré les résultats mitigés de ses démarches, ce jeune député a imposé de nouvelles traditions, une présence remarquée sur le terrain quand les autres se sont détachés de la population qui les a élus. Connu pour être à l'écoute de la jeunesse locale et impliqué dans la défense de certains projets en haut lieu, ce député a aussi le mérite de motiver aujourd'hui beaucoup de jeunes qui voudraient rentrer en politique par le biais des listes indépendantes, une douzaine selon nos informations. Ces listes comportent évidemment des dinosaures qui ne veulent pas céder la place et autres figures impopulaires connues pour leurs parcours douteux, mais elles sont essentiellement constituées de jeunes, une tendance saine et porteuse d'espoir. Reste la question de la présence féminine qui reste entière même si elle est posée à chaque échéance électorale. Du coup, il n'y a de femme ni dans les APC, ni à l'APW, ni à l'APN, encore moins au Sénat. Et là, la réponse est unanime : on se soucie peu de sa présence et on se contente souvent de son effort de mobilisation des troupes féminines et d'inclure quelques noms en bas de liste pour ne pas paraître macho. Les anciennes militantes du FLN sont à la retraite, les nouvelles en mauvaise posture dans une ambiance politique malsaine, une guerre rangée où même les hommes laissent des plumes, commentent d'aucuns. Depuis la déchéance de Mme Benhabyles, indésirable au RND comme au FLN, les femmes de Ouargla sont loin de la vie politique, et 2007 ne fera pas exception, a priori.