Parmi les 48 wilayas du pays, les listes des candidats aux législatives de mai prochain de quatre wilayas, dont Ouargla, ont été réfutées par le conseil national du RND, lors de son congrès tenu les 1er et 2 mars. Ahmed Ouyahia aurait demandé un délai supplémentaire, probablement une semaine pour l'analyse des CV proposés. A la veille des élections législatives, le RND subit une lourde épreuve à Ouargla. Un conflit de personnes qui a fait perdre la partie au parti d'Ouyahia face au FLN lors des dernières sénatoriales. Les observateurs s'accordent sur le fait que la liste des candidats proposée jeudi dernier au secrétaire général du RND est fortement déséquilibrée. Les dernières sénatoriales ont mis à mal le RND qui, loin de faire l'exception, confirment la règle. Ces élections ont ranimé différends et aspirations personnelles d'où les multiples cas d'indiscipline partisane irrémédiablement instaurée en système. Les préparatifs laissaient pourtant apparaître une cohésion de façade vite démentie par la suite des événements. Le score interne était de 44 voix pour Halimi Abdelkader, 31 pour Berriala Med Saïd, 6 pour Baâmeur Ali et 4 pour Senouci Haroun. Quelques jours plus tard, Halimi était poursuivi en justice et Berriala proclamé candidat officiel du RND. Le jour J, le coulissage tous azimuts ayant fait son œuvre, Laârouci Brahim, candidat FLN est sénateur de Ouargla grâce aux voix de son parti et celles d'EI lslah. De bonne guerre, le responsable local du RND félicite le candidat et soutient qu'il lui « était impossible de parier sur un cheval perdant et encore moins sur un cheval exclu avant même le début de la course ». Le cheval en question, qui n'est autre que Halimi, s'est présenté à la course en tant qu'indépendant et a remporté 12 voix contre le candidat officiel de son propre parti qui en a récolté 22. L'échec programmé du RND, la débâcle des sénatoriales telle que qualifiée par le rapport transmis à Ouyahia a fait monter la contestation d'un cran. Halimi et Berriala rejoints par d'autres mécontents continuent de demander à un Ouyahia, qui fait la sourde oreille, une audience et une commission d'enquête. Halimi, ex-P/APW, affirme que les chances du RND étaient plus grandes avec lui. Celui qui occupe toujours le logement de fonction afférent à son ancien poste, dans l'espoir d'un désistement comme ses prédécesseurs dit-il, parle d'un complot ourdi par Bensaci à la veille des sénatoriales sachant qu'il fait l'objet d'une plainte pour non-restitution de l'équipement dudit logement et qu'il a restitué depuis. Il affirme par ailleurs que sans condamnation cette affaire n'a pas gelé sa candidature lui qui « a voulu prouver aux militants du RND ainsi qu'à ma hiérarchie que mon nom n'avait pas sauté parce que j'étais poursuivi par la justice d'autant plus que la lettre validant la candidature de Berriala atteste qu'Ouyahia l'a fait sur la base de l'annulation prononcée par la commission électorale de Ouargla qui n'a jamais siégé ». A ces accusations, Bensaci répond par le démenti absolu, qu'il a carte blanche d'Ouyahia et qu'il veille à la stricte application des directives du SG du RND concernant l'exclusion de tout membre s'étant présenté contre le parti aux sénatoriales. Par ailleurs, la question des exclusions est d'actualité en cette période de candidatures. chaque élection, les exclus d'hier sont les candidats d'aujourd'hui dans une symbiose que seuls les membres du RND comprennent. Le prétexte est tout trouvé, atteste-t-on au quartier général de ce parti, car si les ex-militants d'autres partis viennent au RND, il est impossible de les refuser. Bensaci parlera d'inexistence de programmes électoraux et de prévalence de la popularité du candidat, ses moyens financiers et son arch. C'est pour cette raison que pour les élections à venir la liste proposée par le bureau de wilaya comporte dans l'ordre cité par son responsable deux cas disciplinaires, l'un interne au RND, à savoir Haoued Mouissa Hocine, puissant entrepreneur élu officiellement P/APC de Rouissat mais sans poste parce qu'exclu du RND depuis 2003, candidat indépendant aux sénatoriales, puis tête de liste RND aux présentes législatives, Hamdaoui Mohamed Sayah, commerçant en ferraille est l'autre cas disciplinaire échu du FLN, candidat libre au Sénat, il est fraîchement exclu du FLN.