« Kandahar », la hantise des autorités locales de Tindouf. Ce bidonville situé à la périphérie est de la ville sera-t-il un jour définitivement rasé ? C'est, en tous les cas, l'objectif visé par l'opération recasement- démolition que mène actuellement l'APC et que supervise le wali. « Si on règle ce problème, ce sera une grande réussite », a d'ailleurs récemment déclaré ce dernier en rappelant qu'avant 2001, il y avait seulement une douzaine d'habitations de fortune. On apprendra que lors d'un recensement effectué en novembre 2003, on a enregistré 1 200 âmes. Cependant, seuls 880 occupants de ce bidonville ont été considérés comme éligibles, après étude de leurs situations, à l'attribution d'un logement. On évoque quelques cas qui pourraient être étudiés plus tard. Les bénéficiaires sont pris en charge par l'opération de recasement qui a démarré dès la réception des premiers quotas de logements d'un programme initié au niveau de la wilaya. Un programme de 1 000 logements sociaux y compris une tranche de l'habitat rural dont a bénéficié la wilaya. D'autres part, ces derniers jours, des informations font état du mécontentement et des craintes de quelques bénéficiaires non encore relogés. Ces derniers, apprend-on, ont constaté que parmi les premières attributions figuraient des recasés classés loin derrière eux sur les listes établies. « Nos décisions portent des numéros de classement et on donne des logements à ceux qui sont classés en dernier », se plaignent-ils allant même jusqu'à avancer que certains des premiers bénéficiaires n'ont pas de décision d'éligibilité. A cela, les chargés de l'opération au niveau de l'APC ont expliqué que le recasement se fait par quartier. « Là où on procède au relogement, on démolit et il se peut que ceux qui occupent le quartier concerné soient classés après d'autres vivant dans des quartiers non encore touchés par l'opération », dira un responsable insistant sur le fait que tous ceux qui ont bénéficié jusqu'à présent disposent d'une décision d'éligibilité.