A partir d'aujourd'hui 13 mars et durant 2 jours, Annaba accueille le 3e Congrès des associations de défense du consommateur. A cette manifestation, parrainée par MM. El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce et Brahim Benghayou, wali de Annaba, participeront 2 représentants de l'organisation onusienne FAO et OMS. Elle réunira également les directeurs des structures décentralisées du ministère du Commerce et les représentants des 42 associations pour la défense du consommateur (ADC) implantées dans les wilayas du pays. Pour de nombreux citoyens, ce 3e congrès doit être l'occasion d'un vrai débat sur le rôle des ADC et du niveau de leurs interventions. Ce qui n'a pas été le cas durant toutes ces années avec les recommandations du 1er congrès de Laghouat en 2005, et celui d'Oran en 2006. Ces recommandations sont restées lettres mortes. A Annaba, les rares consommateurs, en connaissance de l'existence d'une ADC, attendent, de cette dernière, qu'elle dise des vérités simples. D'abord celle évidente mais parfois oubliée, que le commerce en Algérie est incontrôlé, incontrôlable et que la corruption est partout. Celle tout aussi évidente, de la fraude généralisée sur la qualité, l'achat et la vente sans facture. Ce 3e congrès doit donc être l'occasion de mobiliser les énergies et les volontés, de lancer un message de confiance et de détermination aux consommateurs algériens, de faire savoir que les ADC ont des objectifs clairs et les instruments juridiques pour les réaliser. Que les ADC ne sont pas une nuisance et qu'au contraire, elles participent à la croissance et la compétitivité au service d'un idéal économique et social. A l'occasion de la Journée mondiale du consommateur 2007, le ministre et le wali tenteront d'encourager, sous le ciel encore chargé de nuages de l'Edough, les ADC à faire plus qu'avant pour mieux défendre le consommateur. Tout autant que ces deux hauts cadres de la République, les directeurs du commerce et les représentants des ADC pourront toujours faire une tournée dans les artères commerçantes de la ville de Annaba. Plusieurs jours après les délais de 2 mois (janvier/février) fixés par la loi, ils pourront constater que les « soldeurs » sont encore là. Mieux, ils trouveront des commerçants plus malins que les autres, qui ont installé bien en vue sur la devanture de leur magasin, une enseigne lumineuse clignotant « solde » à longueur d'année. Quant au secteur de l'électroménager, les produits de mauvaise qualité ont inondé le marché local. Ils sont acquis ou cédés sans aucune facture.