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Zoom sur la mariée de Sidi Maâmar
Espace Femmes et Créations à l'OREF
Publié dans El Watan le 15 - 03 - 2007

L'étage 112 de l'OREF accueille depuis le 8 mars et jusqu'à aujourd'hui l'espace Femmes et créations. Et c'est dans ce cadre qu'un public nombreux s'est bousculé, samedi dernier, pour voir les noces célébrées à la mode de Sidi Maâmar (Cherchell).
Chose curieuse, deux régions éloignées - géographiquement et traditionnellement - se sont liées l'espace d'un après-midi : Constantine et Cherchell, Cirta et Césarea, deux villes antiques au passé glorieux. A l'étage 112, elles étaient mitoyennes. Constantine présentait, à travers l'association des Amis du musée national Cirta, une exposition qui résume quelque peu ses coutumes. De magnifiques tenues traditionnelles très anciennes et au travail délicat, à côté desquelles sont exposés les bijoux de l'occasion, dont des colliers d'ambre. Encore plus loin, ce sont des pièces de distillation de l'eau de rose et de fleurs d'oranger qui datent de plusieurs décennies aussi, entreposées en contrebas de plateaux de gâteaux de la région. En arrière-plan, des peintures, détails de vies quotidiennes des Constantinoises. Aussi, un salon typique de cette ville, entièrement fait de velours travaillé au majboud, expose le rituel du hammam avec des sceaux en cuivre finement travaillés, des kabkab (sabots) en nacre, des paniers… Et c'est ce décor sorti d'une autre époque qui a accueilli la démonstration du mariage à la manière de Sidi Maâmar, organisée par l'association culturelle des Amies de Cherchell. Cette dernière occupe un espace en face de la précédente association. En exposition, de nombreuses pièces anciennes aussi : caracou travaillé de fetla, burnous et foulards de mariée brodés ((ghourzet lehssab, point de croix), couvre-lit au crochet, coussins au point de chbika… « Ce sont des pièces de mon trousseau de mariée et de celui de mes proches. Tout a été patiemment fait à la main à l'époque », nous avoue Mme Assia Hamdine, la présidente des Amies de Cherchell. Des deux régions, des pièces qui datent parfois d'une quarantaine d'années, que des mains soigneuses ont su préserver des ravages du temps. On les imagine presque enveloppées de linge blanc, cachées dans de vieux coffres en bois… Des pièces qui ont été utilisées ou portées lors de cérémonies nuptiales d'un autre temps… Et justement, revenant à la démonstration qui a lieu dans le salon constantinois où une belle jeune fille jouera le jeu : pieds nus, habillée d'un burnous, la tête enserrée d'un foulard rouge qui maintient deux bougies allumées de chaque côté du front et peignes et miroirs accrochés aux épaules. C'est ainsi que se présente la mariée de Sidi Maâmar. Mystérieuse et pleine de charme. La démonstration suit toutes les étapes des vraies noces de cette région. La traditionnelle pose de henné est accompagnée de chants traditionnels. Ensuite, on déplace la mariée comme pour l'emmener chez sa belle-famille. Ici, il ne manque que la jument qui est censée la porter de sa maison de jeune fille à celle d'épouse qui, dans les rites de Sidi Maâmar, se fait à 4 h. Une fois arrivée, on lui change de tenue. Cette fois-ci, elle est vêtue d'un ancien caracou de velours travaillé de fetla. Munie d'un panier chargé de sucre en morceaux, de figues sèches et d'amandes, elle jette les victuailles au public qui représente les convives. En parallèle, deux dames se chargent de préparer, sous des yeux chargés de curiosité, la fameuse rwina, élément clé de la noce. Il s'agit de blé grillé et moulu, mélangé de sucre et d'eau de fleurs d'orangers, dont on forme des boulettes à distribuer aux présents. Là encore, des chants traditionnels de la région sont entonnés et rigoureusement suivis par de nombreux « invités » connaisseurs. L'ambiance est vraiment à la fête, et si pour quelques-uns cette démonstration de rituels est aussi étrange que fascinante, pour d'autres, c'est une plongée dans des souvenirs d'antan. C'est que de nombreux Cherchellois sont présents à la démonstration. Pour ceux-là, il ne manquait certainement que les menaâte : « Ce sont des femmes voilées et méconnaissables qui, à l'époque, venaient assister aux mariages sans être invitées. Elles prenaient un coin dans la cour et suivaient de très près les cérémonies. Ce sont en fait des femmes curieuses à qui on reconnaissait le droit de l'être », nous explique Mme Assia Hamdine, présidente de l'association des Amies de Cherchell. Elle nous précise que cette « pratique » a disparu dans les années1970, un peu avec l'arrivée des salles de fêtes. Le mariage à la mode de Sidi Maâmar reste une pratique très courante à Cherchell et ses environs. Mais une fois cette voie choisie, il est nécessaire de respecter chaque détail et chaque rituel si l'on ne veut pas s'attirer la malédiction du saint patron de la région, nous explique une femme native de la ville. On serait heureux de voir plus souvent de telles démonstrations pour connaître les coutumes nuptiales de chacune de nos villes, d'autant que le temps pourrait bien en avoir raison si on ne les préservait pas… au moins pour la mémoire.

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