L'installation d'une clinique pour la prise en charge des accidentés du travail au sein d'un centre unique à l'Ouest, chargé de la prise en charge des handicapés moteur de Misserghine, d'une capacité de plus de 1 000 enfants, uniquement de la wilaya d'Oran, soulève des protestations. L'installation d'une clinique pour la prise en charge des accidentés du travail au sein d'un centre unique à l'Ouest, chargé de la prise en charge des handicapés moteur de Misserghine, d'une capacité de plus de 1 000 enfants, uniquement de la wilaya d'Oran, soulève des protestations. Les membres de l'association qui active au sein du centre s'interrogent par ailleurs si cette résidence sera dépendante de la CNAS ou de la DAS ? Selon un rapport présenté à notre rédaction régionale par un membre dirigeant de l'association des parents de ces handicapés ainsi que d'autre membres du centre, il a été constaté depuis plus de deux années et depuis la création de la clinique, une marginalisation totale de cette catégorie sociale qui mérite, en raison de sa faiblesse physique et mentale, une attention particulière. Il a été souhaité, selon les mêmes acteurs associatifs, le transfert des services vers une nouvelle administration car une seule administration ne peut gérer deux structures en même temps. Un flagrant manque de transport a été observé, disent-ils, au détriment des handicapés, depuis ces deux dernières années. Cette infrastructure ne dispose plus que d'un seul véhicule mis en service par l'association signalée. Manque de personnel Outre ces problèmes, les membres de l'association indiquent qu'actuellement, l'unique centre de l'Ouest manque de personnel et de praticiens car ces derniers, ajoutent-ils, ont choisi la prise en charge des accidentés du travail. Devant ce fractionnement de l'administration, les parents ont préféré garder leurs enfants malades chez eux, au lieu de les mettre dans un centre délocalisé. Rappelons que pour la prise en charge d'un seul cas, l'administration est obligée de dégager un budget appréciable. Le centre, unique à l'ouest, dispose des moyens et d'équipes pluridisciplinaires. Depuis sa création à ce jour, il capitalise un savoir-faire de plus de 20 années d'expérience et les résultats obtenus n'ont rien à envier à ceux des pays développés dans ce genre de prise en charge. Les membres de l'association, qui se sont adressés à notre rédaction, lancent un appel direct au ministère de l'Emploi et à tous les concernés afin d'intervenir et de séparer les deux administrations qui se sont réunies dans un même corps. A titre indicatif, le centre pédagogique d'insertion des enfants handicapés moteur de Misserghine a été créé en 1985 et affilié à la CNAS depuis 1992, à l'époque où Sid Ahmed Ghozali était premier ministre. Il dispose de quinze chalets d'une grande capacité pour l'internat, d'un atelier d'apprentissage de métiers, de classes de cours et de deux autres chalets pour la rééducation adaptée à ce genre d'incapacités, assurée par des rééducateurs d'un professionnalisme indéniable même si leur nombre est insuffisant, ainsi que de psychologues. Selon une source proche de l'association, des enfants pris en charge par ce centre et insérés dans les écoles de l'enseignement général sont maintenant des universitaires.