Les intempéries de la semaine dernière ont fragilisé davantage la situation, déjà précaire, des sinistrés du séisme de mai 2003 qui occupent toujours le site de la Piscine olympique de Tizi Ouzou. Au total, elles sont seize familles à subir une épreuve très rude durant ces journées noires avec les conditions climatiques qui se sont nettement dégradées. Les rafales de vent ont eu raison des tentes qui abritent ces rescapés du séisme. Tellement usées, (cela fait 4 ans qu'elles sont plantées), ces tentes ont été toutes percées par les vents puissants avant d'être complètement inondées par les eaux qui ont afflué en abondance. Pour venir au secours de ces familles, doublement sinistrées, les efforts de l'APC de Tizi Ouzou, dont le président s'est déplacé sur les lieux, n'ont pu aller au-delà de bâches en nylon pour couvrir les tentes et leur éviter des infiltrations. Cela n'a fait qu'alimenter un grand désarroi au sein des sinistrés délaissés par les autorités locales. « Nous avons vécu des nuits cauchemardesques. Des gosses et des femmes ont passé la nuit dehors sous la pluie quand les tentes ont pris l'eau de partout », raconte un père de famille. En plus des inondations, un danger d'électrocution plane sur les tentes, au-dessus desquelles un pylône électrique est suspendu et menace de s'effondrer. Sonelgaz et l'APC ont été avisées ,mais vainement. Revenant sur leur calvaire qui s'inscrit dans le temps, les habitants « des tentes de la piscine » dénoncent le laxisme des autorités. Pour leur relogement, ces sinistrés n'ont plus aucun espoir. « Les agents de l'APC viennent fréquemment pour nous recenser mais aucune mesure concrète n'est prise à ce jour », nous dira une mère de famille. Pour rappel, 86 familles, ayant perdu leur domicile lors du séisme de 2003, ont été recasées dans des tentes sur le site de la piscine olympique. Depuis, certaines familles ont été relogées, d'autres ont fui les lieux, et les seize familles restantes passent des années à attendre sans qu'aucune solution ne pointe à l'horizon.