De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche L'année scolaire 2009-2010 va démarrer dès la semaine prochaine, avec les nouvelles mesures introduites par le ministère de l'Enseignement : uniformisation et port obligatoire du tablier pour les élèves des différents paliers, année scolaire de 35 au lieu de 27 semaines… De plus, il y a les aménagements décidés après l'application du week-end semi-universel qui suscite encore débat au sein de la famille de l'éducation. Les élèves ont droit, donc, à une réorganisation de l'année scolaire en fonction du nouveau repos hebdomadaire, réorganisation dictée par la volonté du secteur d'améliorer et de soutenir le processus des réformes pour davantage d'efficacité.Mais en dehors de ces questions qui taraudent l'esprit des citoyens et surtout des parents d'élèves soucieux de l'avenir de leur progéniture, les responsables du secteur ont les yeux rivés sur les infrastructures et les équipements pédagogiques qu'ils avaient promis de mettre en place afin de réussir la rentrée scolaire et, surtout, de permettre aux élèves de suivre leurs études dans de bonnes conditions. Ainsi, au niveau de la wilaya de Bouira, le secteur de l'éducation dirigé par M. Bentayeb se déploie sur plusieurs fronts : ouverture de nouveaux établissements, affectation des enseignants, étude du mouvement du personnel, dotation des différents établissements de manuels scolaires, distribution de la prime scolaire aux élèves issus de familles démunies et d'autres préoccupations inscrites par le ministère dans le cadre de la rentrée 2009/2010. Le démarrage officiel pour la wilaya va se faire à partir d'un nouveau CEM réceptionné au niveau de la commune d'El Hakimia située dans l'extrême sud de la wilaya, où il y aura présentation par des enseignants du premier cours de sensibilisation sur la grippe porcine A/H1N1, et ce, en application des instructions du ministère.Concernant les infrastructures réalisées au niveau de la région, le même responsable a indiqué que son secteur va connaître une augmentation du nombre d'infrastructures de 646 à 670 établissements éducatifs avec l'ouverture des quatre lycées prévus dans les communes de Taghzout, Taourirt, El Esnam et Déchmia, de onze CEM réalisés en majorité dans les communes non dotées auparavant, ainsi que de dix groupes scolaires qui accueilleront les élèves du cycles primaire. Ces infrastructures auront à accueillir près de 161 368 élèves répartis entre les différents paliers. Les nouveaux établissements qui seront ouverts viennent, selon le directeur, à point nommé pour atténuer la pression sur les établissements scolaires existants. Cela va se solder par la diminution du nombre d'élèves par classe, donc il y aura amélioration des conditions d'études et de travail pour les enseignants. Face aux défis tracés par les responsables du secteur, les autorités de la wilaya ont décidé depuis l'année dernière de suivre de près les travaux de réalisation des nouvelles structures et dont le maître de l'ouvrage est la direction de l'équipement public. Selon des informations de septembre 2008, la réception de certaines infrastructures comme les deux lycées de Dechmia et de Taghzout ainsi que de certains CEM était prévue au cours de l'année scolaire 2008-2009. Les retards étaient imputés à l'époque aux entreprises chargées des travaux. De leur côté, ces entreprises avaient expliqué ce retard par des considérations liées à la pénurie et à la hausse des prix des matériaux de construction.Par ailleurs, nous avons appris que, lors d'une réunion de l'exécutif de la wilaya consacrée à la rentrée scolaire et universitaire, le wali de Bouira aurait instruit le maître d'ouvrage d'intervenir auprès des bureaux d'études et des entreprises réalisatrices, pour le respect de leurs engagements, faute de quoi le premier responsable de la wilaya a menacé d'établir une liste noire des entreprises et des bureaux d'études défaillants, que ce soit pour le non-respect des délais de réalisation ou pour la qualité médiocre des travaux. Compte tenu de l'urgence de la réception des établissements scolaires attendus, les responsables de la wilaya seront contraints d'appliquer des pénalités de retard sur les projets non encore achevés.