Moins d'une année après son inauguration, le 16 avril 2006 par le président de la République, l'échangeur du 5 Juillet montre déjà des signes évidents d'affaissement de la chaussée en différents endroits, essentiellement en aval, nécessitant une intervention des services concernés lesquels ont procédé à une sorte de colmatage « esthétique » de l'affaissement sans aucune mesure appropriée et efficace. Un affaissement important accentué par les récentes averses de pluie. Conçu dans le cadre du programme sectoriel de 2003, pour assurer la liaison entre la région de Bellevue Ouest et la cité du 5 Juillet via la RN27 afin de désengorger la circulation au niveau de la cité Filali, cet échangeur a coûté la bagatelle de 23 millions de dinars. Un montant qui sera certainement revu à la hausse avec les opérations de confortement attendues.Ceci étant, cet échangeur réalisé en neuf mois environ risque de connaître un sort similaire à celui de la voie rapide baptisée Massinissa et inaugurée en juillet 2000 par le président Bouteflika. Cette voie rapide reliant la cité Boussouf à la route menant vers Zouaghi et l'aéroport Mohamed Boudiaf de Constantine avait, en effet, commencé à s'affaisser au cours des mois qui ont suivi sa mise en service et ne cesse depuis, à ce jour, de causer des soucis d'ordre technique aux services concernés à cause des cassures et des affaissements récurrents enregistrés au niveau de la chaussée. Cette voie rapide, ayant nécessité une enveloppe de 470 millions de dinars, a été fermée à la circulation à plusieurs reprises afin que les autorités concernées procèdent à des travaux de réfection, mais sans succès. Ce tronçon traverse, il est vrai, une zone de glissement de terrain qui avait pourtant été révélée par l'étude du sol précédant les travaux de réalisation. Les responsables du projet connaissaient, avait-on laissé entendre à l'époque, l'existence de cette zone de glissement ainsi que des eaux souterraines réclamant une opération de drainage. Près de 7 ans après, le problème de la voie rapide Massinissa reste intact puisque les craquèlements et les fissures réapparaissent à chaque fois, après chaque couche de bitume. « Un véritable scandale », selon certains experts qui estiment, eu égard à la dégradation persistante de la chaussée, que le coût de réfection du tronçon risque de dépasser celui de sa conception. Le cas de l'échangeur du 5 Juillet laisse penser, en tout cas, que les responsables concernés n'ont pas vraiment tiré de leçon du « syndrome » de Massinissa et c'est ainsi que cet échangeur inauguré par Bouteflika est en voie de connaître le même funeste destin que le tronçon Massinissa. Un véritable gâchis pour une ville dont les autorités sont contraintes, de ce fait, de dépenser encore plus d'argent pour « raccommoder » deux ouvrages récents. A noter par ailleurs que le trans-Rhummel, ce gigantesque projet qui reliera les deux rives de l'oued Rhumel, sera, pour sa part, confié à des sociétés étrangères de renom.