Modérés par René Arrus, chargé de recherches au CNRS LEP II Grenoble, les travaux de la deuxième journée du colloque international sur la gestion durable de l'eau en Méditerranée, qui se déroulent à l'auditorium Mohamed-Seddik Benyahia de l'université Mentouri de Constantine, ont enregistré le même engouement que celui relevé durant la première journée. Les communications étaient, pour la plupart d'entre elles, axées sur des aspects techniques, scientifiques et juridiques de la gestion durable de l'eau. Les conférenciers, qui se sont succédé à la tribune de l'auditorium, ont tenté d'exposer sous différentes approches, toute une vision nécessaire à la formulation des perspectives et à l'élaboration d'une prospective méditerranéenne. Hassani Moulay Idriss, enseignant chercheur au département de géologie de l'université d'Oran, révélera au cours de sa conférence, dont l'objet principal consistait en une étude comparative des législations, lois et règlements des pays du Maghreb, que tout le corpus de lois existant à ce jour, provient de trois secteurs : l'environnement, la santé et le code des eaux. Cependant, il reste des défaillances importantes, du fait que ces textes de lois circonscrivent le cadre général seulement et donc, produisent des ambiguïtés majeures quand il s'agit surtout de leur application. Le chercheur prendra, pour étayer ses déclarations, l'exemple de la source Ras El Aïn qui a été à l'origine de la naissance de la ville d'Oran ; son eau d'une capacité de 6000 m3/ jour, équivalente à ce que produit une unité de dessalement, se déverse dans la mer sans être exploitée, sinon que des forages sont pratiqués illégalement par des particuliers qui revendent le plus normalement cette eau aux Oranais. L'exemple cité par H. M. Idriss montre, on ne peut mieux, le manque d'harmonisation des textes, qui occasionne des incidences malheureuses, d'autant que la qualité de cette eau laisse à désirer. Les travaux de ce colloque promettent des recommandations qui seront un outil certain pour les professionnels, et l'échange constaté entre chercheurs et enseignants venus de différents horizons est plus que fructueux.