Dans le monde méditerranéen, l'eau, élément nécessaire à la vie, a, de tout temps, été un ferment de civilisation et un facteur majeur de la vie des hommes. C'est ainsi que l'épineuse question de la gestion de l'eau dans le bassin méditerranéen sera au centre des débats qui seront animés lors de la tenue du Colloque international prévu le 19 du mois courant à Constantine plus précisément à l'auditorium Mohamed Seddik Benyahia. La rencontre sera organisée en collaboration avec le Centre culturel français de Constantine et l'université Mentouri. Le forum repose, en fait, sur une thématique multi-sectorielle, puisqu'elle abordera plus largement les thèmes des ressources naturelles, de la politique énergétique et des tensions nationales et internationales. Le tout, évidemment tourné vers la gestion durable et la plus équitable possible du précieux liquide. D'après les organisateurs, un panel d'une centaine d'experts nationaux et étrangers sera présent au campus Mentouri. Cela devrait, non seulement, attirer un grand nombre de spécialistes du secteur, mais également la communauté universitaire, tous statuts confondus. Les pays riverains de la Méditerranée sont liés depuis des millénaires par leur géographie comme par leur histoire autour de leur mer commune. Toutefois, ces derniers ont compris que la stabilité et la prospérité de cette partie du monde repose à la fois sur une meilleure prise en compte des questions de gestion de l'eau, et sur une coopération plus déterminée entre les pays européens de la rive Nord et les pays en développement des rives Sud et Est du bassin. Au cours des cinquante dernières années, les surfaces irriguées, traditionnellement déjà considérables en Egypte et en Italie, ont continué à croître fortement dans ces deux pays et ont été multipliées par plus de deux en Algérie, en Espagne, en Israël, en Syrie, en Tunisie ou en Turquie, et jusqu'à plus de cinq fois en France ou en Grèce. La part réservée à l'irrigation est généralement sans commune mesure avec celle des apports de la production de l'agriculture irriguée au PIB des pays. Bien entendu, ce rythme d'expansion ne saurait se poursuivre et la plupart des pays du Sud et de l'Est du bassin méditerranéen prévoient eux-mêmes de réduire peu à peu la portion de leurs ressources consacrée à l'irrigation.