Une journée d'étude algéro-canadienne sur la mise à niveau et la qualification de la ressource humaine, vecteur de développement du tourisme, s'est déroulée jeudi, à Alger. Nourredine Moussa, ministre du Tourisme, a indiqué : « Nous devons faire en sorte que le tourisme participe réellement à la croissance afin de créer l'emploi et la richesse. » Il faut savoir qu'au Québec, le tourisme est un important moteur économique. Il figure au sixième rang des produits d'exportation et représente 2,8% du PIB. Il est responsable d'un peu plus du tiers des 388 000 emplois dénombrés dans les secteurs associés au tourisme, soit près de 133 500 emplois directs à temps plein, temps partiel et saisonniers. Il crée aussi quelque 48 000 emplois indirects et des retombées de plus de 9 milliards de dollars. L'Organisation mondiale du tourisme (OMT) prévoit que d'ici 2010, on devrait voir le nombre de voyages internationaux passer de 760 millions à un milliard. La directrice des ressources humaines du ministère du Tourisme a précisé que « même si les dispositions réglementaires ont mis en place les mécanismes pour la prise en charge de la formation en entreprises (0,5% chiffre d'affaires non imposable consacré à la formation et 1% pour l'apprentissage), rares sont les opérateurs qui établissent un plan de formation interne ». Mme Foy Evelyne, directrice générale du Collège d'enseignement général et professionnel (CEGEP International), a déclaré : « L'Algérie peut offrir différents types de tourisme. La concurrence internationale est féroce et les gens du voyage demandent beaucoup, car ils ont beaucoup vu. Il faut offrir des produits nouveaux et des destinations nouvelles dans un souci de qualité. Nous avons développé depuis plusieurs années des programmes de formation qui vous seront utiles. Un transfert d'expertise est possible. » L'ambassadeur du Canada en Algérie a mis en évidence « les passerelles entre le Canada et l'Algérie et l'existence d'une immense communauté algéro-canadienne. Des liens seront consolidés avec la ligne aérienne qui va commencer le 15 juin prochain. Il y a néanmoins un travail de sensibilisation à faire : l'image de l'Algérie est souvent en déphasage avec la réalité. C'est un pays qui a la volonté de tourner la page des années douloureuses ».