La rentrée des classes avance à grandes enjambées. Les parents ainsi que les responsables du secteur de l'éducation mettent les bouchées doubles pour que la reprise des cours se déroule dans des conditions optimales. L'entame de l'année scolaire 2007/2008, placée sous le signe de l'absorption du déficit, vise à atténuer le phénomène de la suppléance qui a pris ces dernières années une autre « proportion ». Pour le recrutement de 386 enseignants des différents paliers, plus 2 500 dossiers sont déposés. Et autant pour 46 postes d'adjoints d'éducation. Par ailleurs 94 autres candidats postulent pour 14 postes de PES en éducation physique et sportive. Le contingent des nouvelles recrues ne résoudra pas totalement le problème. D'autant que l'enseignement secondaire fera encore face à un déficit de 79 postes. Notons par ailleurs que Sétif, deuxième wilaya du pays en nombre d'habitants et d'élèves scolarisés, a bénéficié l'année dernière de plus de 1 000 nouveaux postes dont 700 pédagogiques. Avec une autre dotation budgétaire d'une telle importance, le déficit sera comblé sachant que la wilaya est sur le point d'inaugurer 4 lycées, 14 CEM, 16 écoles primaires et 16 cantines. Concernant la réouverture de certaines écoles primaires (école Berchi de Sétif, notamment, fermée depuis des années) le mystère devient entier. La réhabilitation de ces infrastructures perdure au grand dam des enseignants et des potaches qui s'entassent à plus de 40 élèves dans une seule classe. La question des recalés au BAC (l'ancien système) est l'autre point d'ombre à élucider. De nombreux parents sont à cet effet anxieux. « Les pouvoirs publics doivent se pencher sérieusement sur le cas des milliers d'élèves scientifiques ayant échoué en juin dernier. Pour le bien de tout le monde, on doit trouver une solution à cet épineux problème d'autant que les établissements scolaires disposent suffisamment de places. On ne doit pas, en outre, sacrifier toute une génération ». Ce sont là les propos de Mme Leila Z., mère de Loubna, une très bonne élève ayant échoué de peu. A ce propos, la direction de l'éducation aurait, nous dit-on, décidé de prendre des mesures pour accorder une dernière chance aux recalés. Selon la même source, les dossiers des ex-élèves du privé, seront étudiés au cas par cas. L'on apprend qu'un élève qui a rejoint l'école privée suite à une exclusion du secteur public, n'est pas autorisé à réintégrer son lycée d'origine. Les capacités d'accueil du préscolaire passeront de 125 classes à 250. La multiplication des structures d'apprentissage permettra à bon nombre d'enfants de couples travailleurs, d'avoir une place pédagogique et à moindre frais sachant que l'inscription dans une crèche privée dont certaines fonctionnent hors normes, oscille entre 3 000 et 5 000 dinars/mois. Contrairement à l'exercice écoulé, entaché par une quelconque distribution du manuel scolaire, cette année le centre dispose de 2 473 308 livres, soit un taux de plus de 100% des besoins. A la fin du mois d'août dernier, le taux de distribution a atteint, nous dit-on, les 92%. Pour éviter les désagréments du déplacement au chef-lieu de la wilaya, un nouveau centre de distribution du livre est désormais fonctionnel à Ain Oulmène. Ce point desservira les établissements scolaires de neuf daïras du Sud de la wilaya ayant en outre prévu 270 millions de dinars au titre de la prime de scolarité qui touchera, cette année 13 500 élèves démunis : « Avec le recrutement de plus de 450 nouveaux fonctionnaires, le rendement du secteur bénéficiant d'une attention particulière des pouvoirs publics qui ne lésinent pas, sera, j'en suis convaincu, meilleur. L'acquisition des nouvelles structures pédagogiques dotées d'équipements adéquats permettra à nos enfants et au corps enseignant de travailler à l'aise. Ces nouveaux acquis vont, sans nul doute, aider le secteur ayant grâce, à l'indéfectible soutien du wali, enregistré ces derniers temps une avancée des plus appréciables », souligne le directeur de l'éducation d'une wilaya ayant présenté le meilleur contingent des lauréats au BAC (16 mentions T B) et qui aspirent en outre à faire mieux que l'exercice écoulé (6e au BEM et 16e au BAC à l'échelle nationale).