Une enquête nationale sur l'état exhaustif de l'ensemble des trisomiques sera lancée dans les prochains jours. Comme il est prévu le lancement d'un programme de prise en charge de cette frange de la société. C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, lors d'une rencontre célébrant la 2e Journée mondiale de la trisomie 21 (syndrome de Down, anomalie congénitale d'origine chromosomique qui se caractérise dans 95% des cas par la présence d'un chromosome 21 surnuméraire d'où le nom de trisomie 21 libres). Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale a souligné que l'Algérie enregistre un cas de trisomie sur 1000 naissances vivantes. « Une des maladies génétiques les plus fréquentes. 2339 enfants trisomiques sont pris en charge dans les 82 centres médico-pédagogiques pour inadaptés mentaux du ministère et plus de 900 autres le sont dans des centres gérés par le mouvement associatif. Malheureusement, ces chiffres ne reflètent pas la réalité car nous avons très peu de données sur la trisomie, en Algérie », a-t-il relevé. Cette rencontre, qui a regroupé des spécialistes (psychopédagogues et orthophonistes), des représentants de plusieurs secteurs, d'associations et des parents de trisomiques, a pour objectif de donner une meilleure visibilité des préoccupations spécifiques des personnes confrontées au syndrome de Down, selon les organisateurs. Contribuer à encourager la recherche et le développement dans les domaines de la médecine, de l'enseignement et de l'encadrement social, et à diffuser les connaissances et développer les compétences en matière de prise en charge des personnes atteintes de trisomie 21, figurent parmi les objectifs de cette journée. Celle-ci se veut « un espace d'expression pour les personnes en situation de handicap lié à la trisomie 21 » et est « axée sur trois panels qui regrouperont des parents d'enfants trisomiques et des spécialistes », indique-t-on de même source. Le premier panel a porté sur « la prévention, le suivi médical et la prise en charge précoce », le second sur « la prise en charge institutionnelle des trisomiques » et le troisième a concerné « l'insertion socioprofessionnelle des trisomiques ». Il y a quelques années, ces enfants trisomiques étaient appelés « mongoliens », reconnus « victimes du syndrome de Down », du nom du médecin anglais, le docteur John Langdon Down qui a publié en 1866 la première description de ce syndrome. Ce dernier est dû, selon les spécialistes, à une « irrégularité chromosomique » et peut se produire dans « n'importe quelle grossesse mais surtout celles tardives après 42 ans ». Les enfants trisomiques sont un peu différents des autres. Petits de taille, ils ont un faciès rond avec profil plat et une petite bouche avec une langue un peu grosse. Ils peuvent également avoir un retard de croissance avec une tendance à l'obésité, présentent un déficit immunitaire qui les rend plus sensibles aux infections et ont des facultés de synthèses réduites, selon les spécialistes.