Parmi les 25.000 enfants trisomiques, 2500 sont pris en charge dans les 92 centres médico-pédagogiques pour inadaptés mentaux du ministère. On compte près de 6000 naissances vivantes de bébés trisomiques par an. Actuellement, le nombre de trisomiques avoisinerait les 25.000 en Algérie. C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, lors de l'ouverture des travaux d'une Rencontre nationale sur le soutien au programme de prise en charge des personnes atteintes de trisomie 21. Les chiffres donnés ne reflètent pas la réalité. Certains enfants atteints la cette maladie, ne sont pas déclarés. Dans ce sens, le ministre a souligné qu'une enquête nationale sur l'état réel de cette situation sera lancée cette année. Le ministre a indiqué que «cette rencontre est une occasion de mesurer ce qui a été fait l'année dernière et une opportunité de mettre en place une stratégie nationale de prise en charge de cette frange de la société». Cette stratégie consiste à faire un dépistage précoce de la maladie. Sa prise en charge dans le préscolaire, l'amélioration de l'enseignement spécialisé ainsi que l'intégration dans le monde du travail s'avèrent nécessaires. L'école avait déjà commencé à ouvrir ses portes à la différence. Elle a permis aux élèves atteints de trisomie 21 de vivre des expériences enrichissantes et en participant à leur développement. Leur présence a permis aux autres élèves de prendre conscience de cette maladie. Parmi les 25.000 enfants trisomiques, 2500 sont pris en charge dans les 92 centres médico-pédagogiques pour inadaptés mentaux du ministère. Les 1200 autres sont pris en charge par des structures gérées par le mouvement associatif. La probabilité d'avoir un enfant trisomique augmente avec l'âge tardif de la maternité et le mariage consanguin. C'est le constat fait par le ministre de la Solidarité nationale qui s'exprimait à l'occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21. L'Algérie enregistre la naissance d'un enfant trisomique 21 pour 1000 naissances vivantes. D'après les recherches, 1 enfant sur 2000 naissances est trisomique si la femme a 20 ans. 1 enfant sur 100 est atteint de la maladie si la femme a 40 ans et plus. L'espérance de vie d'un enfant trisomique a fortement augmenté ces dernières années. Dans les années 1950, elle était de 20 ans. Aujourd'hui, les personnes atteintes de cette maladie arrivent à vivre plus de 60 ans. Il y a quelques années, ces enfants trisomiques étaient appelés mongoliens, reconnus victimes du syndrome de Down, du nom du médecin anglais Dr John Langdon Down qui a publié en 1866 la première description de ce syndrome. En effet, la trisomie 21 est une maladie chromosomique due à la présence d'un troisième chromosome 21 dans toutes les cellules du patient (trisomie 21 totale) ou une partie d'entre elles (trisomie 21 mosaïque). Les personnes trisomiques ont donc des chromosomes parfaitement normaux (ce n'est pas une maladie génétique, dans laquelle un gène est anormal) mais présentent l'anomalie d'avoir 3 chromosomes 21 au lieu de 2. Cela entraîne un déséquilibre dans le fonctionnement des cellules, en particulier celles du cerveau, d'où la déficience intellectuelle.