S'il y a un marché communal où les normes de gestion et de sécurité sont quasi inexistantes, c'est incontestablement celui d'El Maqaria, (ex-Léveilley). Ce bâtiment, qui a coûté des centaines de millions de centimes aux contribuables, est inopérant. Seuls quelques commerçants daignent exposer leurs marchandises à l'intérieur de cette bâtisse, dans un environnement d'insalubrité des plus incroyables. Ni chef de marché, ni agent de nettoyage ; les services communaux sont absents au niveau de cette structure. Les agents de l'ordre public, quant à eux, suivent de loin la prolifération du commerce informel. En dépit de l'existence de plusieurs dizaines d'étals de fruits et légumes et des locaux commerciaux à l'intérieur du marché, les vendeurs légaux et ceux communément appelés de « vendeurs à la sauvette » préfèrent écouler leurs marchandises aux abords du marché. C'est ainsi que ruelles et entrée principale du marché sont constamment obstruées, dès lors qu'elles sont occupées des deux côtés et bourrées de détritus. Etalant leurs marchandises à même le sol, ces vendeurs ne laissent qu'un infime passage aux habitués, créant ainsi une indescriptible anarchie. Les commerçants à bord de leurs camionnettes ne sont pas en reste, puisqu'ils obstruent tous les passages menant vers les cités avoisinantes. Les autorités locales n'ont pas jugé utile d'intervenir afin de réorganiser ce marché, alors qu'elles ont reçu de la part de la wilaya une enveloppe financière de l'ordre de 12 milliards de centimes destinés à financer 28 projets. « Les cités Maya et Armaf sont concernées par les travaux de revêtement des voies, l'éclairage public et la réfection des trottoirs. Jusqu'à quand l'anarchie ? », s'interrogent les habitants.