Depuis quelques jours, la capitale du sud-ouest vit au rythme de la fébrilité des préparatifs de l'ouverture du 3ème festival du tourisme saharien, après ceux organisés dans les wilayas de Biskra et de Tamanrasset. L'inauguration de la manifestation sera donnée, lundi 26 mars, par le ministre du tourisme, M. Noureddine Moussa, qui est attendu aujourd'hui à Béchar. C'est à partir de la localité de Taghit (90 km au sud de Béchar), lieu phare de l'événement, que sera donné le coup d'envoi de ce rendez-vous touristique et culturel national, qui durera jusqu'au 31 mars, journée qui coïncidera avec la célébration du Maoulid Ennabaoui. Au regard de l'importance de la mobilisation des moyens de l'Etat, les autorités locales entendent donner un éclat particulier à ce festival jusqu'ici jamais organisé par la wilaya. Plusieurs régions du pays ont annoncé leur participation et de nombreuses familles ont commencé, depuis samedi, à affluer en direction de Taghit. On annonce que près de 200 invités étrangers, pour la plupart des européens, sont attendus. Lundi, le ministre du tourisme inaugurera le village touristique et visitera des expositions de l'industrie traditionnelle et des expositions en photos des oasis de dunes. Dans la même journée, la délégation ministérielle assistera à une soirée folklorique qui sera donnée par plusieurs participants venus de différentes wilayas. Dans la matinée de la journée du 27 mars, la délégation ministérielle ira s'incliner devant la stèle commémorative du chahid, le colonel Lotfi, et de ses compagnons. Carences Le représentant de l'Etat se déplacera ensuite au centre universitaire pour procéder à l'ouverture de la journée d'étude sur le tourisme saharien. Le secteur touristique semble attirer l'attention des pouvoirs publics mais souffre néanmoins de nombreuses carences manifestes et de nombreux clients et autres habitués des hôtels s'interrogent déjà sur les capacités d'accueil des structures hôtelières existantes, étatiques où privées, à héberger dans de bonnes conditions les invités et participants. La plupart de ces hôtels, au nombre d'ailleurs très réduit, se caractérisent par l'insalubrité et pour certains par la pénurie constante de l'eau et autres commodités indispensables pour le client. Plusieurs observateurs font remarquer qu'une véritable révolution du secteur est nécessaire, compte tenu du retard accumulé, et procéder en urgence à la mise à niveau d'un secteur moribond qui n'arrive pas à se mettre au diapason de l'évolution.