La relation de travail n'est pas rompue. Dans ce genre de conflit, la loi favorise au contraire le dialogue et la réconciliation », a déclaré lors d'un point de presse organisé hier au siège du syndicat Dr Yousfi en guise de mise au point au communiqué du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière rendu public mardi. Après avoir donné un aperçu sur le mouvement de grève entamé lundi dernier avec « un taux de suivi de 88% », le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) rejette les accusations portées à l'encontre de son syndicat. « Nous avons toujours défendu un dossier typiquement syndical loin de tout calcul politique. Ainsi, nous exigeons le respect des praticiens spécialistes qui ont affronté durement les années du terrorisme », a-t-il estimé. Il dément catégoriquement « les assertions » du ministère portées dans le communiqué. « Les médecins spécialistes n'ont aucune leçon à recevoir de personne. Nous refusons le tutorat », a ajouté Dr Yousfi en rappelant au ministre de la Santé, Mourad Redjimi, que « nous sommes ses égaux en formation et en compétences ». Pour lui, les revendications des médecins spécialistes datent depuis des années et il est temps de réhabiliter ce corps dans ses droits. Exhibant le rapport portant les accords signés le 4 mars 2004, Dr Yousfi a exigé l'application globale de cet accord. Revenant sur le point relatif à l'intégration au grade principal qui sera appliqué avec un effet rétroactif en termes d'ancienneté administrative, le syndicaliste a déploré le non-respect des engagements par le ministre de la Santé. « M. Redjimi a déclaré le 23 septembre que ce point précis sera appliqué même en termes financiers. Et aujourd'hui, on vient nous dire autre chose. Nous ne sommes pas des gamins », s'est-il indigné. A propos du concours d'accès au grade de principal, Dr Yousfi a estimé que ce n'est pas à la Fonction publique de décider pour les médecins spécialistes. « Un concours se fait selon des normes universelles. Le syndicat rejette les modalités proposées », a-t-il indiqué. Le conférencier a relevé que le communiqué du ministère ne fait aucune référence aux points ayant trait au régime indémnitaire dont certains relèvent directement du ministère de la Santé. Selon lui, le SNPSSP est victime de sa franchise. « Le SNPSSP est peut-être le seul syndicat du secteur qui dit tout haut ce que pensent les personnels du secteur tout bas. On nous reproche notre franchise », a-t-il dit.