Une dizaine d'associations de malades chroniques a lancé, hier à l'hôtel El Aurassi, les premiers jalons d'une action qui doit s'inscrire dans le temps. « Le printemps des patients », une rencontre organisée par un groupe d'associations de malades pour tirer la sonnette d'alarme. Cette première édition, parrainée par le président de la République, a été une opportunité pour les représentants de toutes ces associations organisatrices pour créer un espace de débat et de dialogue pour faire valoir leurs droits devant les politiques. Le débat a été ainsi fructueux, puisque les représentants du ministère de l'Emploi et de la Solidarité et du ministère de la Santé ont répondu présent et ils se sont engagés à mettre en œuvre tous les programmes du gouvernement concernant l'amélioration de la prise en charge des malades. Les représentants du ministère du Travail et de la Sécurité sociale ainsi que ceux de la CNAS ont brillé par leur absence. Le ministre de la Solidarité, Djamal Ould Abbas, n'a pas manqué de signaler que « les budgets nécessaires sont disponibles, donc rien ne nous empêchera de mettre cet argent au profit des malades en améliorant les moyens d'accès aux soins ». Pour lui, le ministère de la Solidarité ne peut pas, à lui seul, régler tous ces problèmes posés par les malades chroniques. « Outre l'avant-projet de loi en préparation au département pour la prise en charge des maladies chroniques, nous avons engagé des actions telles que la prise en charge du transport (billets d'avion) des malades cancéreux qui doivent se rendre d'une ville à une autre pour des soins », a-t-il souligné en précisant que 20 milliards de centimes sont destinés aux associations de malades. Il est aussi question, a-t-il ajouté, de la construction d'une maison pour l'accueil des parents de patients qui viennent de l'intérieur du pays. Du côté du ministère de la Santé, le directeur, M. Ouahdi, a mis l'accent sur le lancement des programmes nationaux de santé en rappelant toutes les actions entreprises à ce jour par le département. Il s'agit, selon lui, entre autres, de la généralisation de la vaccination contre l'hépatite B, la réalisation d'enquêtes pour déterminer les facteurs de risques liés aux maladies chroniques, la construction de 17 centres anticancéreux à travers le territoire national. Les associations, quant à elle, ont tenu à exiger des actions concrètes pour pallier tous les problèmes rencontrés sur le terrain, car « si nous devons nous armer de patience, il faut savoir que la maladie n'attend pas », sont-elles unanimes à souligner. Des recommandations pour une meilleure protection et prise en charge des patients ont été proposées par les différentes associations et seront adoptées à l'issue de ces deux journées qui seront clôturées aujourd'hui.