Un camp de jeunes d'une capacité de 240 lits a été réalisé dans la forêt de Aïn Antar. Il ouvrira ses portes pendant les prochaines vacances. Des bungalows et des aires de jeux pluridisciplinaires y sont aménagés. Des sentiers serpentent les moindres recoins des sites captivants tout autour de la chaîne montagneuse de l'Ouarsenis. Dans ce merveilleux pôle d'attraction, un tronçon de route de 3 km environ a été ouvert et bitumé, reliant Aïn Antar à la station thermo-minérale de Sidi Slimane, réputée par ses eaux qui ont une très grande valeur curative. Au pied de la majestueuses chaîne montagneuse de l'Ouersenis, dans la commune de Boucaid, se trouve Aïn Antar. C'est une agréable forêt touffue, formée principalement de cèdres millénaires géants de 7 à 8 mètres de diamètre, de pins d'Alep, de sapins, de genévriers,de cyprès, de platanes, d'eucalyptus, de chênes verts, de chênes liège et d'autres espèces végétales merveilleusement diversifiées. Jadis, c'était une zone hautement touristique. Les vacances dans ce coin paradisiaque étaient synonymes de vie au grand air, dans le calme du vaste horizon de sérénité. A l'évidence, ce paradis, avec ses paysages splendides, la diversité de ses sites historiques et archéologiques : Bin El Kifane, Sidi Amar, Ben Arrodj, Bit El Bey et la coupole de Sidi Abdelkader, perchée à une altitude de 1 984 m, sur le pic de Sidi Belkheirete, où l'aventure et le plein air ainsi que le beau coucher du soleil ont fait que le promeneur soit enivré de joie. Une telle forêt a ensorcelé même la faune sauvage tels que les toucans, les buses, les sangliers, les chacals, les lièvres, les aigles royaux, les éperviers et les gypaètes. Une musique frissonnante s'entendait tôt le matin et parvenait des gazouillements d'oiseaux. On sentait aussi un parfum succulent qui réchauffe le cœur. Ce sont les brises du paradis qu'exalte Ain Antar. Quant aux touristes, ils regrettaient la fin des vacances parce qu'ils étaient vraiment curieux d'en savoir plus et parce que la nostalgie les faisait aimer le mont de l'Ouersenis vêtu le long de la période hivernale de son joli burnous blanc, favorable aux sports saisonniers. Auparavant, Aïn Antar contenait un magnifique centre de colonie de vacances qui a été visité par des touristes des quatre coins de l'Algérie et de l'étranger, à la recherche d'une véritable cure naturelle. Hélas, depuis 1990, la reine de l'ouersenis, comme elle a été communément appelée, a été cruellement défigurée et sa fioriture s'est éclipsée. Ses plantes ne sont maintenant que des restes desséchées et leur ornement a été rayé à jamais du règne végétal.