Ce Mawlid Ennabaoui n'a pas été de tout repos pour bon nombre de parents. Et pour cause, les blessures occasionnés à leurs progénitures par l'explosion des pétards multiformes. Les services des urgences du secteur sanitaire et du Centre hospitalier universitaire n'ont pas désempli face aux arrivées massives d'enfants et adultes blessés. L'interdiction annoncée par les structures compétentes de l'Etat, à quelques jours de la célébration de cette fête religieuse, n'a pas été appliquée. Le marché des pétards et des produits pyrotechniques n'a jamais été aussi lucratif que ces dernières journées. Il y avait l'embarras du choix. Des petits pétards aux plus grands, ressemblant aux bâtons de dynamite, mini-roquettes, « saroukh Benladen » et « ras Zidane », fusées éclairantes et feux d'artifice, tout était disponible sur les étalages. Ils étaient commercialisés sous les yeux mêmes des policiers à des prix excessifs qui, pourtant, ne rebutaient pas les clients de tout âge et de tout sexe. Les plus pauvres pouvaient également pétarader, mais dangereusement. Il suffisait d'une bouteille d'acide à 20 DA, de papier kraft, une bouteille en mica et des allumettes pour confectionner des cocktails Molotov dont l'explosion est plus forte que les pétards, y compris ceux dits Benladen.