Le projet de loi relatif à la gestion, à la protection et au développement des espaces verts a été adopté par l'Assemblée populaire nationale le 27 mars et devrait jouer un rôle important dans le cadre de vie du citoyen. Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, initiateur de la loi, est revenu sur le texte lors d'une conférence de presse, hier, au siège du ministère. C'est ainsi que le projet de loi institue un prix national de la ville verte, et ce, pour asseoir et stimuler la culture des espaces verts. « Le projet de loi de 42 articles catégorie les espaces verts, identifie les obligations de leur classement et les autorités de gestion et fixe les prescriptions de préservation. Il prend également en charge la gestion et le développement des espaces verts et institue des normes et des coefficients d'espaces verts par ville, par ensemble urbain et pour les habitations particulières », souligne le ministre. En bref, le permis de construire ne pourra être attribué à l'avenir que si dans les plans un espace vert est prévu avec l'habitation. Cet impératif concerne aussi bien les infrastructures d'ordre public que les habitations à titre particulier. Cette politique « pour l'instauration d'un réseau vert au sein des tissus urbains vise à améliorer la santé et l'équilibre écologique et climatique en assurant des fonctions esthétiques et en atténuant les bruits ou les nuisances sonores », poursuit Chérif Rahmani. A titre indicatif, on dénombre à l'étranger 10 m2 de verdure par personne. En Algérie, elle est de 1 m2 par personne. La tendance pourrait s'aggraver dans la mesure où il est prévu une croissance de 14 millions d'habitants dans les grandes villes d'ici 2025. Plus de monde, moins d'espaces verts… le projet de loi tombe à pic même si, sans être rétroactif, beaucoup de mal a jusque-là été fait dans de nombreuses communes. « Il sera imparti aux communes de prendre les mesures adéquates pour appliquer la loi et la faire respecter », souligne le ministre qui n'hésite pas à revenir sur les sanctions prévues dans le projet de loi. En effet, des peines de prison et des amendes peuvent être prononcées contre tous ceux qui porteraient atteinte aux espaces verts. Dans le même ordre d'idée, il est prévu l'aménagement d'un grand parc paysager de loisirs et de détente dans la zone des Grands Vents. Le ministère a également lancé les travaux de réalisation de trois jardins botaniques dans le cadre du programme Fonds Sud à Illizi, Djelfa et Laghouat. Ces entreprises sont en ligne directe avec la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement tenue à Rio de Janeiro en 1992 qui a vu l'adoption du programme Action 21 pour le développement durable.