«Les espaces verts jouent un rôle très important. Ils améliorent la santé et le cadre de la vie, participent à la préservation de l'équilibre écologique et climatique, assurent des fonctions esthétiques et atténuent les nuisances sonores». C'est ce qu'a tenu à rappeler Cherif Rahmani, ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, hier, au siège de son département lors d'une conférence de presse portant sur la loi relative à la gestion, à la protection et au développement des espaces verts qui a été adoptée à l'unanimité le 27 du mois écoulé. Ce projet de loi a pour finalité, a indiqué le ministre, d'améliorer notre cadre de vie urbain, d'entretenir et d'améliorer la qualité de nos espaces verts existants, de promouvoir la création d'espaces verts de toute nature et de faire de l'introduction des espaces verts dans tout projet de construction une obligation avec prise en charge par les études urbanistiques et architecturales publiques et privées. Ce projet de loi de 42 articles catégorise les espaces verts, identifie les obligations de leur classement par les autorités de gestion et fixe les prescriptions de préservation. La loi prend également en charge la gestion et le développement des espaces verts et institue des normes et des coefficients d'espaces verts par ville, par ensembles urbains et pour les habitations particulières. Cette législation précisera Rahmani a été «précédée par une phase d'étude qui a démontré qu'une déperdition des espaces verts est avérée aussi bien dans le public que dans le privé». Pour cela, la législation et la réglementation en vigueur prévoient des mesures de protection et de préservation. A titre d'exemple, l'article 14 du chapitre I concernant «le classement des espaces verts» stipule que tout changement d'affectation de l'espace vert classé ou tout mode d'occupation d'une partie de l'espace vert concerné est interdit. Aussi, la transformation d'un espace classé est soumise à une peine d'emprisonnement de 6 mois à 1 an assortie d'une amende de 50 000 à 100 000 DA. Par ailleurs, pour asseoir et stimuler la culture des espaces verts, le projet de loi institue un prix national de la ville verte. Enfin, l'orateur a fait savoir que le ratio moyen arrêté en Algérie est de 1,5 m2 par habitant, contre 10 m2 par habitant selon les normes internationales, lorsque l'on considère les populations rurales et urbaines. Cette norme s'adressant aux grandes villes de 100 000 à 200 000 habitants, explique-t-il, doit être élargie aux villes plus petites afin de tenir compte d'une croissance future.