Le Mouvement démocratique et social (MDS), tendance Ahmed Meliani, a appelé hier au boycott des législatives du 17 mai. Les « dissidents » ayant opté pour la participation à cette échéance électorale, selon cette aile du parti du défunt El Hachemi Cherif, n'ont d'objectif que de porter atteinte à l'image du MDS et sa ligne politique refusant toute participation à l'opération de normalisation politique que le pouvoir veut imposer. Sinon, s'interroge-t-on, comment expliquer leur décision de vouloir rentrer dans la compétition électorale sous l'étiquette de l'ANR, tout en impliquant le MDS dans cette catastrophe ? Le seul congrès organisé les 22 et 23 février dernier a confirmé la non-participation à cette élection, selon un communiqué de cette aile du MDS, parvenu hier à la rédaction. Par conséquent, le MDS n'approuve pas les prochaines élections. « Ceux qui veulent impliquer le MDS dans ces élections ne sont en réalité que des exclus du parti », insiste-t-on dans ce même communiqué. Ainsi, pour cette tendance du MDS, ce ne sont pas les élections qui vont prouver le contraire de ce que pense le parti, à savoir l'absence d'alternative démocratique et la stérilité de la classe politique au moment où commence à naître une prise de conscience dans la société. Les prochaines élections ne sont qu'une opportunité pour confirmer que les partis recherchent des candidats ou des listes de candidatures prêtes pour l'approbation des partis, loin de tout programme politique, insiste-t-on encore. Le MDS n'accepte pas de nourrir une telle illusion de changement à travers les élections et ne se taira pas sur les pratiques auxquelles ont adhéré les dissidents du parti, y compris les partis qui se disent du pôle démocratique par les dissidents. En effet, selon cette aile du MDS, celui qui visionnera les listes élaborées par les dissidents du MDS dans le cadre de l'Alliance nationale républicaine constatera de lui-même que les candidats n'ont rien à voir avec le programme démocratique et dont certains candidats sont ceux ayant fui d'autres partis politiques. Une telle alliance démocratique, selon cette aile du MDS, est bâtie sur des « manœuvres » et sur « la conjoncture électorale ». Par ailleurs, dans le cadre de sa campagne de boycott de ces élections, la wilaya d'Oran vient d'interdire une activité publique envisagée par cette aile du MDS. Dans un communiqué, la fédération MDS d'Oran estime que ce positionnement de la wilaya d'Oran « démontre on ne peut mieux et par avance l'attitude partiale et politicienne qu'elle aura lors des prochaines opérations de vote ».