Une centaine de marchands ont usé, tôt dans la matinée d'hier, de violence pour forcer les accès du marché à bestiaux, un site mitoyen des abattoirs municipaux. Voulant contester la revue à la hausse des droits d'accès dans l'enceinte du marché, fixés par le privé qui vient de prendre en location cette propriété municipale, les maquignons ont du usé de violence pour accéder à l'intérieur du marché. « Le droit d'accès qui était de 20 dinars est passé à 60 dinars par tête ovine et caprine et à 100 et 300 dinars par tête bovine », grognent des éleveurs rencontrés sur place. Une revalorisation qui n'a pas été du goût de ces marchands qui ont dû recourir aux moyens forts pour se faire entendre. « Nous ne voulons pas de ces prix. C'est trop cher pour nous », affirme un maquignon venu de Tiaret, qui a l'habitude de fréquenter ce marché trois fois par semaine. La présence, tôt dans la matinée, d'un dispositif des services des forces de l'ordre a pu éviter le pire. Le locataire de ce marché – le seul que compte Oran- s'est éclipsé des lieux, craignant sans doute de faire les frais de la colère des éleveurs. Nos tentatives de le joindre ont été vaines.