Après la grande pagaille qu'a connue, lundi, le marché à bestiaux d'El Hamri, où une centaine de marchands ont usé de violence pour contester les tarifs d'accès dans les aires qui abritent les transactions, la société SAGEM monte au créneau pour répondre à ceux qui contestent les prix. M. Larbi Graïne, propriétaire de cette société qui dit « avoir versé, il y deux mois, 3,25 milliards de centimes à la commune pour pouvoir exploiter ce marché, affirme que « les tarifs d'accès au marché ont été bel et bien homologués par la municipalité d'Oran. » M. Graïne, qui exploite déjà plusieurs marchés à bestiaux en Algérie, rétorque que « ceux qui se plaignent de la cherté des tarifs, payent déjà les mêmes prix ailleurs. » Notre interlocuteur semble bien savoir de quoi il parle : Et pour cause, c'est bien lui qui empoche le même prix dans les autres marchés qu'il exploite à travers les autres villes d'Algérie. « Toutefois, précise-t-il, après consultation avec un comité de grands éleveurs pour tenter de désamorcer la crise, nous avons concédé de revoir à la baisse le prix de 10 dinars par tête ovine ou caprine. » « Le droit d'accès est donc, explique-t-il, de 50 dinars par tête ovine et caprine et de 300 dinars par tête bovine. » Le gérant de ce marché qui accueille, durant trois jours par semaine, des séances de transactions sur les gros bovins de boucherie, des ovins et caprins, se plaint du manque d'un service de sécurité –interne s'entend- que devra assurer la commune. Et d'exhiber la convention stipulant une telle clause. Il faut dire que le marché à bestiaux en Algérie souffre du manque d'une réglementation exigeant une charte des bonnes pratiques d'élevage et de traçabilité qui devront garantir la qualité sanitaire des animaux.