Un lot de 323 poulets appartenant à 3 personnes a été saisi tôt dans la matinée d'hier à Guelma par des agents de la DCP, agissant en collaboration avec la police. C'est au niveau de l'abattoir communal de viande rouge que la marchandise a été brûlée en plein air illico presto. Un dispositif sécuritaire a été mis en place par la police au niveau de l'abattoir pour circonscrire tout débordement. Ce sont les agents de la DCP qui ont procédé à l'incinération des carcasses de poulets dans un recoin de l'abattoir car, comble de l'ironie, ce dernier ne dispose pas d'un incinérateur en état de marche. Sur les lieux, les trois mis en cause nous ont déclaré : « Nous avons été saisis au moment du déballage de notre marchandise au niveau du marché populaire situé sur le boulevard du volontariat tôt dans la matinée ; nous admettons que nous sommes en infraction, car les volailles ont été abattues clandestinement, mais comment faire sans abattoir de volaille à Guelma ? », avant d'ajouter : « Qu'attendent-ils (les autorités, ndlr) pour créer un abattoir de volaille à Guelma ? », question pertinente, diriez-vous ! Quant au sous-directeur de la DCP de Guelma, également présent sur les lieux, il nous déclarera ceci : « C'est la première opération que nous faisons conjointement avec la force publique, les prochaines actions seront tout aussi inopinées, et nous seront intransigeants avec les contrevenants ». En effet, on ne badine pas avec la santé publique, mais comment expliquer que la ville de Guelma n'ait pas d'abattoir de volaille, sachant qu'il en existe un flambant neuf au niveau de la zone industrielle, route de Sédrata, appartenant à un privé, mais qui demeure en stand by depuis plus de 7 années par manque, nous fait-on savoir, de raccordement en énergie électrique. La bâtisse existe bel est bien, son propriétaire nous l'a fait visiter, et il qui nous dira même que la chaîne d'abattage est fin prête ; une situation qui laisse perplexe plus d'un. Concernant notre abattoir municipal de viande rouge, la situation des lieux est telle qu'elle mérite qu'on lui consacre une attention particulière, tant l'hygiène et la salubrité font défaut à l'intérieur de l'édifice. Quant au respect de la chaîne du froid et le transport des viandes, le constat est tout aussi amer ; c'est l'anarchie totale à laquelle nous assistons en présence de la force publique et des fonctionnaires de la DCP.