Notre confrère Saâd Zeguari, chef du bureau du quotidien Ech Chourouk à Skikda, vient de faire l'objet de menaces directes de la part d'un candidat déchu du FLN. Ce dernier que notre confrère avait nommé dans un article relatif aux tractations électorales locales, n'a usé ni du droit de réponse, encore moins d'un dépôt de plainte, comme le voudrait la règle. Il s'est plutôt permis des largesses en s'offrant un moyen plus direct, mais beaucoup moins conventionnel, surtout dans un parti connu pour être très méticuleux en matière de communication. Ainsi et à partir d'Alger, où il réside, le candidat du FLN s'est permis d'appeler notre confrère pour lui prédire un sombre lendemain. Des menaces claires lui ont été signifiées, appuyées par une promesse ferme d'emprisonnement. Dans son commentaire, notre confrère estime que par ce geste, le candidat du FLN ne fait qu'entacher l'image de marque du parti et demande à ce que Belkhadem réagisse. Ce malheureux événement témoigne une fois de plus de la difficile mission d'informer dans une conjoncture déjà assez électrisée. Le geste du candidat, qui a volontairement choisi d'être une personnalité publique, reste condamnable à plus d'un titre et vient reposer la question de ce qui doit se dire ou se taire dans cette campagne. Notre confrère a agi en tant que journaliste qui couvre une wilaya très large. Une wilaya loin d'Alger, c'est vrai, mais qui va de Oued Zhor à la Marsa, en passant par Guerbès, ça va de soi.