La construction d'une rocade afin de contourner les agglomérations de Mesra, Sirat et Bouguirat est devenue d'une précieuse et urgente nécessité. En effet, le dédoublement du tronçon de la RN 23 reliant sur une distance de 12 km le chef-lieu de wilaya à Mesra -qui aura traîné en longueur-, aura mis en exergue la nécessité de contourner l'ensemble des villages qui jalonnent le tronçon de la RN 23 reliant Mostaganem à Relizane. Déjà qu'auparavant cette route se caractérisait par ses multiples embouteillages que l'étroitesse de la chaussée et la densité du trafic compliquaient davantage. Il aura fallu le bitumage en enrobé à chaud de la RN 90A reliant directement la RN 4 (Alger-Oran) à hauteur de H'madana, évitant ainsi de nombreuses agglomérations et l'ouverture d'une double voie entre Oran et Mostaganem sur la RN 11, afin que le trafic diminue sans toutefois parvenir à lever les contraintes liées à la traversées de Bouguirat, Sirat et Mesra. Le soulagement de ceux qui partaient de Mostaganem ou venaient de Relizane ne sera que de courte durée. En effet, à la faveur de l'arrivée sur le marché national de plusieurs concessionnaires automobiles, la pratique pour les voitures d'origines asiatiques de tarifs concurrentiels ainsi que l'entrée en application de nouvelles incitations sous formes de prêt à l'achat de véhicule ou d'achats groupés, le parc roulant national allait sans cesse croissant. Si bien que sur toutes les routes de la wilaya, la circulation aura atteint une densité à la limite du supportable. Ce phénomène qui prenait de l'ampleur, sous nos yeux, n'aura pas mobilisé les responsables qui s'entêteront à ne faire que dans le replâtrage de mauvais goût. Mais, depuis ces deux dernières années, le trafic devenait par moment dangereux pour le citoyen qui s'aventurait sur la moindre route départementale. Le nombre et la gravité des accidents feront le reste. Si bien qu'à l'approche de l'été, les habitants autochtones finissent par sombrer dans une insoutenable hantise à l'idée de devoir subir les multiples embouteillages qui prennent la fâcheuse tendance à devenir récurrents. Désormais, ce ne sont plus les heures de pointe qu'il faut redouter puisque le trafic ne diminue réellement d'intensité qu'au milieu de la nuit. L'exigence de la construction d'un périphérique contournant la ville de Mostaganem a déjà été ressentie il y a plus d'une décennie. Une fois livrée, cette rocade sera d'un grand secours aux nombreux routiers qui pourront éviter le cauchemar du centre-ville, avec les nombreux mauvais chauffeurs qui l'encombrent.