Les pneus usagés au lieu de s'en débarrasser à tort et à travers dans la nature sont récupérés pour soigner les accotements des routes. L'initiative louable, baptisée opération pneus-sol, revient aux services du département de Amar Ghoul qui a effectué, mercredi passé, une visite de travail et d'inspection à travers la wilaya de Mostaganem. L'expérience a été tentée dans un premier temps à Tipasa, et les services en question viennent de la rééditer à Mostaganem où une “montagne” de pas moins de six mille pneus usagés ont été utilisés pour “soigner” les accotements en pente de la déviation desservant la localité de Benabdelmalek Ramdane. Le ministre des Travaux publics a manifesté sa pleine satisfaction quant à l'efficacité du projet. La technique, qui n'a rien d'extraordinaire, contribue à améliorer l'entretien des routes, tout en participant à la préservation de l'environnement. Elle est destinée à renforcer, consolider et stabiliser les talus et les remblais le long des nouveaux tronçons routiers réalisés. Pour le ministre des Travaux publics, qui s'est déclaré particulièrement attache au volet esthétique et à la préservation de l'environnement, la technique pneus/sol, appelée à la généralisation, s'inscrit dans le cadre de la vision futuriste du secteur, en plus du “simple” développement du réseau routier et de l'amélioration de la qualité des routes et de la signalisation routière allant de pair. Tout au long des dix haltes qu'il a marquées au cours de son périple à travers la wilaya de Mostaganem, le représentant du gouvernement n'a pas cessé d'insister sur les travaux d'accompagnement devant sous-tendre les projets de réalisation d'infrastructures par les aménagements des “des abords des routes et autres ouvrages d'art, notamment par la plantation d'arbres et la mise en place de canaux pour l'acheminement des eaux pluviales. Désormais, en sus de la résistance et de la fonctionnalité de l'ouvrage à réaliser, l'esthétique et l'harmonie avec le site d'implantation sera le troisième paramètre dont il faudra tenir lors de la conception des projets dans le secteur des travaux publics !'', rappellera-t-il à l'adresse de ses services au niveau de la wilaya. Les entreprises décrochant les marchés dans le secteur des travaux publics seront suivies et “évaluées” selon la qualité d'exécution des œuvres soumises, et “gare à celles défaillantes en matière de délais”, fera entendre Amar Ghoul. Outre la résiliation des contrats décrochés, elles risquent “l'exclusion” définitive comme partenaires sollicités pour la réalisation des projets. Revenant sur le sujet particulièrement préoccupant de l'heure, celui des accidents de la circulation en l'occurrence, le ministre défendra “âprement” ses routes comme n'étant responsables, dans le pire des cas, qu'à hauteur de 2,5% des accidents déplorés ; dans 98% des cas, c'est l'élément humain qui porte le chapeau de la responsabilité de l'hécatombe ! Enfin, objet central de la visite ministérielle, Amar Ghoul est venu s'enquérir et se concerter avec les autorités locales quant au site le plus opportun pour “brancher” le chef-lieu de wilaya et son important port de commerce à l'autoroute Est-Ouest. Dans ce cadre précis, Mme le wali “défend” une connexion à l'amont de l'agglomération de Bouguirat. Le “couloir” Bouguirat-Mostaganem dont la RN 23 est la colonne vertébrale, semble tout indiqué. Non seulement, il demeure le chemin le plus court pour rallier l'autoroute — moins d'une trentaine de kilomètres —, le principal atout dont il jouit est que le “gros” des aménagements à entreprendre, s'il n'a d'ores et déjà été réalisé, à l'instar du dédoublement du tronçon long de 12 km entre Mostaganem et Mesra, est en cours de réalisation pour contourner cette dernière localité ainsi que celles de Bouguirat, puis Sirat, dans un temps proche. De même, il constitue le débouché “naturel” des RN 17A et AB desservant la grande zone industrielle d'Arzew en direction de l'hinterland sud et oriental de la wilaya de Mostaganem. M. O. T