Le Conseil de gouvernement a endossé hier un avant-projet de loi relatif à l'eau, présenté par le ministre des Ressources en eau. Le premier objectif visé par la promulgation de ce nouveau texte de loi est, note-t-on, d'« apporter des mesures destinées à juguler les déperditions d'eau et la détérioration de la qualité de celle-ci ». Sans toutefois révéler la nature de ces nouvelles mesures, les pouvoirs publics comptent mettre fin à un phénomène très répandu au niveau national, en l'occurrence la déperdition de l'eau. Les statistiques actuelles en matière de consommation d'eau en Algérie font état d'un taux de déperdition de 50%. Un taux effarant pour un pays dont les besoins en eau sont énormes. L'autre nouveauté apportée par le texte de loi est la « clarification des responsabilités des différents intervenants dans la gestion de cette ressource et rationaliser l'exploitation de l'eau à travers des coûts encourageant l'investissement et le développement des disponibilités en eau ». Le gouvernement confirme ainsi sa volonté de revoir la tarification actuelle de l'eau en tenant compte des coûts réels d'investissement et d'exploitation. Là également, le ministère auteur de l'avant-projet de loi reste muet sur les détails. L'augmentation des prix de l'eau à la consommation reste toujours à l'ordre du jour. Le nouveau texte de loi vient également « renforcer l'autorité et l'efficacité de la police des eaux. Par ailleurs, ce texte offre l'occasion d'élargir la définition juridique du domaine public de l'eau aux ressources non conventionnelles que sont les eaux de mer et les eaux produites par le processus d'épuration ». Enfin, le nouveau texte établit une base juridique claire aux régimes d'exploitation de l'eau par le biais de la concession et de la délégation de service public.