Les résidents du lotissement Touares 3 et de la cité Farah, ou le village agricole, dans la commune de Draâ Ben Khedda, vivent dans un isolement singulier. Plusieurs contraintes sont posées aux familles habitant cette partie sud de la ville. Ces derniers crient leur indignation concernant les insuffisances criardes en matière d'aménagement urbain de ces sites. Les ruelles, en premier lieu, accusent un délabrement avancé étant donné qu'elles n'ont subi aucune opération d'entretien depuis des années. Durant les périodes de pluie, la circulation devient quasi-impossible, que ce soit pour les voitures ou les piétons. Les rues deviennent boueuses et de vastes étangs s'y forment avec les eaux pluviales convergeant de partout. Selon certains habitants, il semble que les services de la commune attendent l'achèvement définitif de tous les chantiers dans cette zone pour procéder au goudronnage des artères. Toutefois, ils demandent à ce que les autorités locales réalisent, au moins, un sablage de ces ruelles. « Avec les moyens dont elle dispose, la commune peut facilement procéder au nivellement et au sablage de ces routes et nous sommes convaincus que de telles opérations ne demandent ni de gros travaux ni des budgets importants », dira un résident. L'accès au site, à partir de la RN25, lui aussi, présente un danger réel pour les habitants des lieux. En effet, le branchement de l'unique piste qui relie ces cités à la route principale contraint souvent les véhicules à marquer un arrêt en pleine autoroute, ce qui met la vie des automobilistes en danger sachant que la route nationale n'a que deux voies étroites. Les habitants se demandent pourquoi alors ne procède-t-on pas à l'élargissement de ce branchement pour permettre aux automobilistes de circuler en toute sécurité. Plusieurs accidents ont été déjà enregistrés au niveau de ce branchement. Au lendemain de l'élection de l'APC, les habitants de ces cités ont adressé une missive aux membres de l'exécutif où ils ont sollicité la prise en charge de « l'entretien des routes, l'éradication des décharges sauvages, la finalisation du réseau d'assainissement, la réalisation d'aires de jeux, une maison de jeunes et d'autres projets d'utilité publique ». Mais rien n'a été fait jusqu'à présent et l'attente des habitants devient lassante.