La ville de Draâ Ben Khedda n'en finit pas avec le spectre des inondations qui hante les habitants dès que la pluie se met à tomber. Durant ces cinq derniers jours, les résidents des trois lotissements Touares sont pratiquement paralysés par la nette dégradation des conditions météorologiques. D'immenses flux d'eaux pluviales convergent sans cesse des hautes collines qui surplombent la cité, ce qui fait que les centaines d'habitants de ces lieux demeurent coupés du reste du monde. Tous les accès qui y mènent deviennent de géants cours d'eau et impraticables à la circulation. Malgré que les services de la DUC (direction de l'urbanisme et de la construction) de la wilaya et la daïra de Draâ Ben Khedda aient entamé la réalisation d'un vaste canal pour drainer ces eaux pluviales, à partir du siège de la daïra jusqu'à la partie ouest de la ville, vers l'oued Bougdoura, le problème des inondations risque de ne pas être définitivement résolu. Car, c'est le problème des avaloirs et autres réseaux d'évacuation qui font défaut dans plusieurs cités et lotissements nouvellement créés. A la cité DNC, sise entre les sièges de l'APC et de la daïra, ce sont les occupants des caves des immeubles qui ont subi les affres de ces inondations. Ces familles sinistrées, au nombre de quatre, qui habitent ces sous-sols depuis 1994 avec l'accord des locataires et des autorités locales, n'ont dû leur salut samedi dernier qu'à l'intervention de la Protection civile et de l'APC. De l'autre côté de la localité de Draâ Ben Khedda, ce sont les crues immenses de l'oued Bougdoura qui ont fait des dégâts non moins importants. Les glissements de terrain générés par la remontée des eaux ont fini par endommager les canalisations du transfert des eaux du barrage de Taksebt vers Alger que la société SNC Lavalin a réalisées récemment. Un peu plus loin, mêmes les terres agricoles se trouvant près du pont menant vers Sidi Naâmane et Tigzirt sont sérieusement endommagées après avoir été dévastées par les crues de l'oued.