Comment se forger des biscottos en béton tout en libérant le stress ? Comment ressembler à tous ces mannequins aux mensurations de rêve qu'on voit dans les magazines ? Comment faire fondre cette cellulite qui nous donne des complexes sur la plage ? Réponse : s'inscrire dans l'une des salles de sport dont regorge la capitale. Aérobic, fitness, musculation, step, body-works, body-sculpt, abdo-fessier, stretching il y en a pour tous les goûts. Il suffit juste d'avoir une sacrée dose de volonté ! Le marché des muscles est en plein essor. Dans chaque salle de sport, des prospectus indiquant les horaires, la nature du cours, ainsi que les tarifs sont mis à la disposition des éventuels nouveaux adhérents. A la salle Noui, du côté de Debussy (Alger), les cours débutent à midi pour les femmes. Chaque séance dure 1 heure 20 minutes. Transpiration garantie au rythme de Pumpitup de Danzel ou de Superstar de Jamelia. « Nous accueillons étudiantes, femmes au foyer et femmes actives, nous révèle Wahiba la gérante, le cours le plus bondé est celui de 17h car il coïncide avec la sortie des bureaux. A partir de 19h, cet espace est exclusivement masculin. » Arrivée légèrement en retard, la prof se change vite pour rejoindre ses « élèves ». Les adhérentes ont déjà commencé les exercices d'échauffement. « Elles sont rodées, nous dit-elle. Quand il y a une nouvelle recrue, elles travaillent seules, pendant que j'initie la nouvelle venue aux mouvements. » « C'est un travail qui me plaît. Cela fait 22 ans que je le pratique. Je gagne 15 000 DA par mois, ajoute-t-elle, et j'ai la chance d'avoir mes matinées libres. » La plupart des salles de la capitale sont équipées d'appareils de musculation : vélos, rameurs... Vous pouvez choisir de vous entraîner seul ou en groupe. « Je préfère faire de la musculation en solo, nous dit une quadragénaire. Cela fait 12 ans que je pratique ce sport. Ça me permet d'avoir de belles jambes, un ventre plat et, surtout, un moral d'acier. » Concernant les tarifs, ils sont à peu près les mêmes dans toutes les salles. Il faut compter 400 DA pour une séance par semaine, 700 DA à raison de deux séances et 800 DA pour trois séances. En ce mois de Ramadhan, la plupart de ces salles ont décidé d'ouvrir leurs portes en soirée à partir de 20h. C'est le cas de Sabrana-gym, boulevard Mohamed V, qui, à raison de deux fois par semaine, offre la possibilité à ses adhérentes n'ayant pas le temps d'effectuer leur cours de gym durant la journée, de le faire après le f'tour. Outre les nombreuses méthodes de remise en forme importées des USA (step, stretching, body-sculpt...), cette salle propose aussi un cours de danse orientale qui connaît un grand engouement de la part des adhérentes. Après le cours, direction la douche. Des affichettes rappellent aux utilisatrices que le shampoing est strictement interdit « c'est pour éviter le gaspillage d'eau, explique la gérante. Si on ne met pas de restrictions, certaines adhérentes passeraient des heures sous la douche. » Pour prévenir les vols, des vestiaires avec des cadenas ont été aménagés. « Quant au dossier, poursuit la gérante, nous insistons surtout sur le certificat médical. Nous devons être vigilants pour éviter certains accidents : femmes enceintes, personnes cardiaques... » Dépendant de la commune d'Alger, le gymnase situé dans le parc Beyrouth (ex-Mont-Riant) attire de nombreux enfants. Doté d'un équipement sportif varié, il a aussi l'avantage d'être à la porté des petites bourses (600 DA par trimestre) ! Reste à déplorer l'exiguïté et le manque d'accessoires dans certaines salles de gym qui pourraient voir le nombre de leurs adhérents augmenter sensiblement pour peu qu'ils fassent un petit effort de ce côté-là.