Rachid Bourouiba est décédé le 3 avril 2007 à Poitiers en France. C'est un grand érudit, un militant et un formateur qui nous quitte. Licencié d'arabe de l'université d'Alger, enseignant à Khemis Miliana, syndicaliste et dirigeant du SCAF, il a été professeur d'arabe au collège moderne de Boufarik où Amar Dhina vient l'inspecter pour l'obtention du Certificat d'aptitude professionnelle à l'enseignement secondaire (CAPES). Il a été en août 1962, le premier directeur du premier degré chargé de préparer la rentrée scolaire 1962-1963 (il n'y avait pas encore de ministère de l'Education nationale). Le 1er janvier 1963, il est enseignant à l'université d'Alger, section d'histoire. Pourvu de la licence d'arabe et voulant toujours étudier, il a préparé deux certificats d'Orient musulman et d'Occident musulman, et a obtenu son doctorat de 3e cycle sous la direction du professeur Golvin à Aix-en-Provence. Le sujet : Inscriptions commémoratives des mosquées d'Algérie. Il enseigna l'histoire du Moyen-age et l'archéologie. Il écrit sur la Kalaâ des Bani Hammades, l'histoire des villes d'Algérie, des mosquées, des cités disparues. Pour tous ses travaux, il a sillonné l'Algérie. Il a touché à chacune des pierres vives dont il parle. Il a dressé des plans, photographies. « C'est du cousu main », dit-il avec une légitime fierté... En plus de cela, il revient au combat, un autre combat, puisque avec l'algérianisation des cadres de l'enseignement supérieur, le professeur et doyen Bencheneb l'impose comme un des assesseurs. Après sa mort, Rachid Bourouiba est élu doyen. Il écrit sur l'histoire du Maghreb du Moyen-Age, sur Ibn Tumart et Abdelmoumen et l'Emir Abdelkader. Il a aussi écrit L'histoire de l'Algérie, de la conquête musulmane à la naissance de la dynastie hammadite et sur L'Architecture en Algérie jusqu'à la conquête musulmane. Extrait d'un article de Larbi Oucherif