Depuis 2002, certaines communes d'Alger ont décidé de passer à l'acte : c'est ainsi que les salles Algeria (ex-Versailles) et Thaqafa (ex-ABC) sises rue Didouche Mourad ont été récupérées par la justice, rénovées et mises en gérance par des privés. L'APC de Sidi M'hamed a également entamé la rénovation du Sierra Maestra (ex-Hollywood), l'Afrique, le Musset, l'Ouarsenis (ex-Le Français). Le Stella et le Ritz ont été rasés pour la construction d'espaces culturels. Même sort pour le Caméra. A Bab El Oued, où 4 salles de cinéma relèvent de la juridiction de l'APC, seul le Tamghout est opérationnel, deux sont en rénovation, El Houria et El Maghreb, alors que le Lynx a été détruit. Dans cette même commune, la prestigieuse salle Atlas est en pleine restauration, fin du chantier annoncée par la ministre de la Culture, le 31 janvier dernier. Mais selon des indiscrétions, le chantier durera « plusieurs mois encore ». La commune d'El Mouradia sur les hauteurs de la ville a, quant à elle, démarré la rénovation de deux salles : Le Tlemçani et le Rama. El Khiam, rue Debussy, et le Casino, rue Larbi Ben M'hidi, sont en plein chantier également. Mais les nostalgiques n'ont que les yeux pour pleurer : « Où est El Djamel à la haute Casbah, le Bijou, la Perle, Nedjma, Dounyazad, etc. Toute une partie de notre enfance est partie… Alors là, quand je pense aux générations d'aujourd'hui ! », s'indigne un ancien habitué des salles des environs de La Casbah et de Bab El Oued.