Le kafkaïen épisode des 185 logements sociaux du site Benmahdjoub de la commune de Mila rebondit derechef au-devant de la scène publique. Une liste initiale de 131 bénéficiaires a, pour rappel, été dégagée vers le mois d'octobre 2004, du temps où la commission de recours était présidée par le P/APW sortant et non moins sénateur, Amar Hadmessaoud, puis bloquée suite à l'apparition de profondes fissurations sur les façades de quelques blocs. Le quota sera mis en stand-by pendant trois longues années au grand dam des postulants listés qui, en réaction à des informations selon lesquelles « lesdites listes auraient disparu de l'APW », ont rué dans les brancards en observant hie, un sit-in devant l'assemblée de wilaya. Le nouveau locataire de l'APW, Hocine Seddiki, recevra, lors d'une réunion improvisée dans la matinée, un groupe de 5 délégués et déclarera mordicus en présence des représentants de la DAS, la DLEP, de l'APC et duchef de la daïra de Mila : « Aucune consigne ne m' a été donnée concernant la liste des 131 logements sociaux et encore moins, la fameuse liste ne se trouve nullement au niveau de l'institution . » Si la liste en question s'était « volatilisée », comme le laissent suggérer certaines indiscrétions, cette version conforterait largement l'hypothèse des protestataires qui croient déceler à travers cet imbroglio « des mains pas propres » activant le levier des conflits politiques. Un vrai dilemme cornélien… en perspective de la prochaine échéance électorale.
