Pour aussi fiables et consistants que soient les travaux de confortement et les correctifs entrepris au niveau de certains immeubles du lotissement Benmahdjoub (à la sortie ouest de Mila) affectés, pour rappel, dans leur structure à la suite d'un glissement qui s'est produit il y a près d'une année, les familles éligibles aux 185 logements sociaux tant convoités auront toujours un petit pincement au cœur à l'idée d'emménager dans des habitations qui ont laissé courir des rumeurs aussi folles que versatiles. L'inquiétude et les appréhensions des futurs bénéficiaires tiennent la route d'autant plus que les expertises du laboratoire national de l'habitat et de la construction d'Oum El Bouaghi, agissant dans le volet géotechnique, tout comme le CTC-Est de Constantine, pour la partie structure bâtiment, viennent de conclure explicitement à l'invalidité de 20 logements situés au rez-de-chaussée, nous confirme le directeur général de l'OPGI, Dorbhan Benalel. La thèse des risques imminents que présentent les blocs sur lesquels sont apparues de profondes fissurations étant largement accréditée, l'OPGI prendra le taureau par les cornes et s'attellera à la lumière des expertises finalisées à introduire auprès du ministère de l'Habitat des fiches techniques pour libérer les crédits nécessaires aux travaux de confortement des bâtiments par pose de voiles en béton armé. Pour ce faire, il a été procédé à l'identification d'une dizaine d'entreprises, nous confie notre interlocuteur. Et d'ajouter : « Le cachet architectural et l'esthétique de ces 20 logements en question en pâtiront, certes, eu égard aux modifications et aux rectifications qui seront apportées, mais le restant de la cité, soit 165 logements, ne présentera aucun risque quant à la sécurité des occupants. » Force est de constater tout de même que les prétendants aux logements mis en stand-by ont fini par prendre mal cette histoire après avoir ramé de longs mois durant. La livraison il y a près d'une année et demie d'un quota de 40 unités, sur une liste initiale de 131 bénéficiaires établie par la commission communale puis bloquée au niveau de la commission de recours de la wilaya, est l'une des multiples facettes qui continue de soulever bien des interrogations.