Dimanche, au siège de l'UNPA, les paysans se sont regroupés pour entendre Kaïd Salah, coordinateur national de l'UNPA. Pour rappel, ce dernier l'est depuis la scission de l'UNPA en 2004 entre une aile favorable à Ali Benflis, sous la houlette de Alioui, et une autre acquise à Bouteflika et chapeautée par Kaïd Salah. L'objet de la rencontre a été également d'entendre les doléances de la base. Pour le reste, l'orateur a expliqué avoir saisi les plus hautes autorités de l'Etat afin que le congrès préparé par Alioui entre les 17 et 20 avril, « un congrès préfabriqué », ne se tienne pas. Son argument est que Alioui ne dispose d'aucune légitimité puisque son mandat de SG de l'organisation s'est achevé en 2002. Par ailleurs, les délégués au congrès n'ont pas été élus par la base comme le stipulent les statuts de l'organisation, mais désignés. « La composition du futur secrétariat national est déjà connue », assure M. Kaïd. Enfin, il accuse Alioui d'avoir dilapidé les biens de l'UNPA et de l'avoir privée de toute représentativité, l'organisation n'étant plus que l'ombre de ce qu'elle était : « Nous estimons que puisqu'il y a deux tendances rivales, le ministère de l'Intérieur devrait, comme il l'a fait dans d'autres cas, nous renvoyer dos à dos et nous imposer de nous entendre. Pour notre part, nous y sommes prêts. Cependant, si l'irréparable est commis, nous opterons pour la création d'une nouvelle organisation des paysans. »