Très attendu, le discours de Benflis, lors de la cérémonie de la commémoration du 28e anniversaire de la création de l'UNPA, a laissé tout le monde sur sa faim. Les invités aux festivités qui ont eu lieu à l'hôtel Moncada du parc zoologique, mardi dernier en soirée, ont eu cette fois aussi droit à un discours mettant en exergue le “passé glorieux” du fellah. Les membres de l'UNPA attendaient, quant à eux, des réponses claires sur leur avenir. Certes, le Premier ministre invite les fellahs à plus d'efforts pour atteindre l'autosuffisance alimentaire, “mais peut-on demander à un paysan de fournir des efforts lorsqu'il n'est pas sûr de pouvoir exploiter la terre pour l'exercice prochain ?”, s'interroge un fellah affilié à l'UNPA. Ali Benflis n'a pas omis de rappeler la décision du président de la République relative à l'effacement les dettes du secteur s'élevant à 17 milliards de dinars. Pour sa part, Mohamed Bouhadjas, secrétaire général de l'UNPA, estime que le conflit aujourd'hui ne concerne que “30 % des terres agricoles”. Il insiste sur la position de son organisation qui refuse toute cession de la terre : “Nous préconisons d'accorder des concessions aux fellahs”. S. B.