Au 7e jour de la grève de la faim des agriculteurs et éleveurs de la wilaya de Tizi Ouzou, demandant l'effacement de leurs dettes, le coordinateur national de l'UNPA (union nationale des paysans algériens), M. Kaïd Salah, a rendu visite, hier, aux manifestants qui se trouvent au siège de l'ancienne mairie (centre-ville de Tizi Ouzou). “L'objet de notre visite à Tizi Ouzou, dira M. Kaïd Salah, est de soutenir et nous solidariser avec nos frères paysans en grève de la faim, et surtout pour la préservation de leur santé, en leur demandant d'arrêter leur grève en vue d'ouvrir le dialogue avec les parties concernées”, précise M. Kaïd, ajoutant que “cette grève entre dans le cadre de l'effacement des dettes des paysans, tous les paysans sans exclusive, comme le souligne le texte du président de République. Malheureusement, dans son application, on a fait exception aux jeunes qui ont pris des aides dans le cadre de l'Ansej”. M. Kaïd estime qu'il y a une incompatibilité d'exclure du rachat des dettes des paysans qui ont vécu des situations dramatiques (sécheresse, inondations... durant les 5 dernières années), alors que celles des citoyens contractées vis-à-vis de la Sonelgaz et autres impôts des commerçants ont été pris en charge normalement. La wilaya de Tizi Ouzou indique de son côté que “(...) l'article 37 de la loi de finances complémentaire 2001 (LFC), qui prévoit l'effacement des dettes d'agriculteurs, ne s'applique pas à ceux qui ont entrepris la grève pour la simple raison qu'ils appartiennent à une catégorie qui a bénéficié des prêts accordés par l'Ansej et pour lesquels un dispositif réglementaire a été prévu. SALAH YERMÈCHE