Avec 6000 participants venus d'Europe, d'Amérique, d'Asie et d'Afrique du Nord, le 42e congrès annuel de l'Association européenne pour l'étude du foie (European Association for the Study of the Liver, EASL), qui s'achève aujourd'hui à Barcelone, a connu une affluence record. Barcelone. De notre envoyée spéciale Il a été marqué par une série d'annonces importantes quant à la connaissance des maladies hépatiques et de leur traitement. 20 pays représentant les 5 continents ont pris part à l'événement. Près d'une quinzaine de médecins algériens spécialistes ont participé à cette rencontre internationale. Plusieurs thèmes liés à la maladie du foie ont été présentés et débattus. Parmi ces thèmes, on citera, entre autres, l'hépatite C, la transplantation hépatique, les maladies liées à l'alcool, la cirrhose, le cancer du foie, la prévention contre les mauvaises habitudes alimentaires, le diagnostic génétique et la co-infection avec le HIV. Invitée en marge de ce congrès par l'association ELPA (European liver patient association) à participer à la rencontre annuelle de l'association, cette année à Barcelone en Espagne, l'Association SOS hépatites Algérie a représenté les patients algériens souffrant d'hépatites virales lors de cette importante rencontre internationale qui avait pour thème « La collaboration internationale », et dont le président, M. Boualag, a été désigné par ELPA comme le représentant officiel pour l'Afrique. A l'ouverture des travaux de ce 42e congrès, le représentant de l'OMS, Jeff Lazarus, a déclaré que celle-ci n'avait pas donné l'importance nécessaire aux hépatites virales, jusqu'en 2007. « Mais, depuis janvier de cette année, nous avons un programme international qui consiste à améliorer la surveillance des hépatites et à sensibiliser les populations à leur danger. » L'OMS a fait un appel solennel, en invitant tous les ministères de la Santé dans le monde, afin de prendre des mesures nécessaires pour veiller à la surveillance des hépatites dans chaque pays. Selon les statistiques internationales, seulement 23% des patients ont accès au traitement, car il s'agit d'un mal caché où les symptômes apparaissent à un stade très tardif. Les prochaines étapes pour l'OMS, selon le même responsable, consistent à mettre en place des protocoles internationaux pour la prise en charge des hépatites, ainsi que l'amélioration de la sensibilisation et des campagnes de prévention. Intervenant au nom des sociétés savantes internationales, qui représentent les chercheurs et les médecins travaillant dans le domaine, le Pr Fabien Zoulim (EASL) a présenté les dernières actualités scientifiques, notamment celles liées aux résistances du virus de l'hépatite C et aux interférants. En marge des travaux scientifiques du congrès, l'Association européenne des patients atteints d'hépatites (ELPA) a organisé sa réunion annuelle au cours de laquelle plusieurs actions ont été décidées. Il a été proposé la journée du 19 mai comme journée mondiale des hépatites, proposition qui attend encore l'aval de l'OMS. En attendant, les associations ont décidé de célébrer, pour la première fois, cette journée, chacune dans son pays, le 19 mai prochain. L'ELPA a, par ailleurs, réussi à faire signer une déclaration parlementaire européenne pour l'action en faveur de l'hépatite C. L'objectif de cette déclaration est de reconnaître l'hépatite C comme un problème de santé publique urgent, créer un consensus européen pour la prise en charge, donner l'accès aux traitements à tous les malades, et enfin, accélérer la recherche sur les nouvelles thérapies dans ce domaine. Pour rappel, la prévalence des infections par les virus des hépatites B et C connaît, depuis quelques années, une augmentation. En Algérie, la prévalence du VHC est de l'ordre de 1 à 3%. Selon les spécialistes, environ 20% des porteurs d'un des virus évoluent vers une cirrhose, maladie non réversible dont on peut seulement ralentir l'évolution.