La localité de Belarbi (ex-Baudens), rebaptisée en hommage à un nationaliste assassiné en janvier 1957 par la soldatesque coloniale, continue à broyer du noir. A vocation agricole, Belarbi, située à l'est du chef-lieu de wilaya, au pied du mont Moksi, est une agglomération de 10 000 âmes. Ces derniers mois, elle n'a pas cessé de défrayer la chronique avec ses mouvements de protestation cycliques, menés par des lycéens scolarisés principalement à Mestfa Ben Brahim, chef-lieu de daïra, distant de 18 km. « Sous couvert des exigences liées au transport scolaire, ces lycéens revendiquent, en fait, d'avoir leur propre établissement secondaire », fait remarquer un proviseur, natif de Baudens. « Des lycées ont pourtant été érigés dans des localités moins peuplées et disposant d'un effectif de lycéens inférieur à celui de Belarbi », ajoute-t-il. Pour certains parents d'élèves, le long trajet que doivent emprunter quotidiennement les lycéens de la localité grève le budget des ménages. « Belarbi possède bien des atouts à faire valoir pour en finir avec toutes les traces des dépendances administratives de la daïra mère à laquelle les pouvoirs publics l'ont rattachée dans les années 90 », estiment-ils.