Les dirigeants du Ahly Djeddah (Arabie Saoudite) ont volontairement mis une couche de pression supplémentaire sur le rendez-vous de mercredi à Sétif face à l'ESS. Pour eux, tous les moyens, même les plus déloyaux et antisportifs, sont bons à utiliser s'ils peuvent garantir une qualification de leur équipe à la finale de la coupe arabe des clubs. Ils ont saisi les deux attentats terroristes commis mercredi dernier à Alger pour demander au comité chargé de l'organisation de la compétition arabe interclubs de délocaliser le match retour ESS-Ahly Djeddah. Le président du club sétifien, Abdelhakim Serrar, a rapidement réagi à cette proposition. Il a menacé de déclarer forfait si d'aventure l'Union arabe de football (UAF) obtempère aux caprices des responsables du Ahly Djeddah. Les Algériens attendaient une manifestation de solidarité de la part des Saoudiens. Ils ont eu droit à une sortie pour le moins indécente et indigne des représentants du royaume wahhabite. Au plus fort de la décennie noire, l'Algérie a toujours accueilli des compétitions sportives internationales. Que les hôtes de la capitale des Hauts Plateaux ne s'inquiètent pas outre mesure. Leur séjour en Algérie se passera bien. Quant au match face à l'ES Sétif, tout se jouera sur le terrain et que le meilleur gagne. Le Ahly Djeddah aurait dû faire l'économie de ce grave dérapage.