Le club saoudien s'en sort à bon compte au regard des actes dont ses joueurs se sont rendus coupables. Il fallait bien s'y attendre: la commission de discipline de l'Union arabe de football (Uafa) a sévi à l'encontre du Ahly Djeddah, mais dire qu'elle a eu la main lourde serait aller un peu vite en besogne. Les joueurs et responsables du club saoudien s'étaient pourtant comportés d'une façon scandaleuse le jour du match qui avait opposé leur club à l'ESS à Sétif. Certains d'entre eux étaient allés jusqu'à agresser l'arbitre marocain, M.El Ardjoun. Finalement, les Saoudiens s'en sortent bien au regard de ce qu'ils avaient commis à Sétif. C'est ainsi qu'elle a prononcé les sanctions suivantes à l'encontre du Ahly: -1 an de suspension pour Ahmed Derouiche à compter du 19 avril 2007 et 1500 dollars d'amende. -6 matches de suspension à Khaled Bedra et Antonio Kapo Sylva Suza, à compter du 19 avril 2007 et 1500 dollars d'amende chacun. -1 an de suspension pour Khaled Mohamed Bamchemous (administratif du club). Il lui est interdit, notamment d'accompagner toute délégation dans le cadre de la Champion's League arabe. Ce n'est vraiment pas cher payé puisqu'on rappellera qu'au tout début de la compétition arabe, le joueur algérien du CABBA, Mehdaoui, qui s'en était pris, lui aussi, à un arbitre avait récolté une peine de dix matches de suspension. La Fédération algérienne de football avait décidé, de son côté, d'élargir cette sanction au niveau local et le joueur s'était retrouvé chômeur pendant toute cette période. Nous ne cherchons pas du tout à disculper Mehdaoui. Ce qu'il avait reçu comme sanction était parfaitement justifié et mérité. Malheureusement, nous ne croyons pas que la Fédération saoudienne de football puisse avoir l'audace de prendre des mesures à l'encontre des personnes que l'Uafa vient de sanctionner. Les «casseurs» d'arbitres devraient continuer à évoluer avec leur club même en Coupe d'Asie. Et avec cela, il y en a qui veulent donner des leçons de fair-play aux Algériens. Ces Algériens qui ont été les premiers à blâmer le Mouloudia d'Alger, un de leurs clubs les plus huppés, au passé historique nettement plus fourni que celui d'un Ahly Djeddah, sorti de l'anonymat par la Coupe arabe, pour son comportement antisportif au Nigeria lors d'un match de la Coupe de la CAF. Et le Mouloudia avait été accueilli dans des conditions scandaleuses dans ce pays, au contraire du Ahly Djeddah, qui, à Sétif, avait séjourné dans de très bonnes conditions. Toutefois, les Saoudiens pourraient ne pas en avoir fini avec leurs déboires puisque le comité exécutif de l'UAFA aurait l'intention de transmettre les décisions de la commission de discipline à la FIFA qui ne badine pas lorsqu'un de ses arbitres est victime d'agression. En outre, ce même comité exécutif pourrait faire prendre en charge par le Ahly Djeddah le paiement des réunions qui ont été organisées pour traiter ce dossier. De son côté, l'ES Sétif est condamnée de payer pour le mauvais comportement de sa galerie qui a envoyé des fumigènes sur le terrain ce jour-là. Pour cette infraction, l'UAFA a imposé au club de Sétif de payer une amende de 5000 dollars. En outre, en cas de récidive, l'Entente sera obligée de jouer son premier match de la prochaine Coupe arabe dans une ville algérienne située au minimum à 150 kilomètres de Sétif. Par ailleurs, concernant la finale aller contre El Fayçali qui doit se dérouler demain, les dirigeants de l'ESS ont réussi à acheter les droits sur la recette aux guichets. Selon la réglementation de la compétition, pour la demi-finale, le club recevant n'a droit qu'à 50% de la recette. L'autre moitié revient à la chaîne de télévision ART, principal sponsor de la compétition. En finale, il est prévu que ART prenne 100% de cette recette. L'ESS pourra, donc profiter de cet apport financier en fixant elle même le prix du billet d'accès au stade. En contrepartie, ART lui retirera une somme forfaitaire de la prime qui lui revient à l'occasion de sa participation à cette compétition.