Constantine était littéralement paralysée hier, à l'occasion de la visite du président Bouteflika. Dès le matin, toutes les grandes artères ont été fermées à la circulation et la ville a été quadrillée par un important dispositif sécuritaire. Un dispositif impressionnant, combinant éléments de la gendarmerie nationale et policiers implantés un petit peu partout à travers la ville, a été déployé pour la circonstance. La place des Martyrs, l'avenue Abane Ramdane, le boulevard Belouizdad, ainsi que les rues adjacentes sont devenues « piétonnières », le temps de la visite présidentielle. Habituellement bondées de monde et de voitures, ces rues étaient ainsi quasi désertes, à part quelques passants pressant le pas pour se rendre à leur travail, ou encore pour aller grossir les rangs de la foule agglutinée derrière les barrières métalliques disposées au niveau de la place des Martyrs, où le président devait faire un bain de foule. Loin de déplaire à certains Constantinois, l'absence d'automobilistes au centre-ville a été très appréciée par de nombreux badauds, tant il est vrai qu'un calme olympien régnait en ce 16 avril au cœur de l'antique Cirta. Pas de coups de klaxons et pas d'embouteillages. Il est vrai qu'après plusieurs déplacements de Bouteflika à Constantine, ses habitants sont à présent « rodés », s'adaptant à la fermeture de certaines grandes artères et au fait de laisser leurs véhicules au parking.